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Archives Mensuelles: janvier 2009

Les petites images pour les enfants

J’ai eu un début de week-end fatigant, niveau neurones. Sans doute déjà à moitié laissée pour morte par le boulot (les dossiers de Sécu sont compliqués à remplir, mais alors à traiter, je vous en parle même pas…), me voilà en train de me casser la tête sur ceci et sur les tenants et aboutissants des renversements politiques armés dans Battlestar Galactica.

Donc en attendant de poster ma réplique aux articles de Marie et du Reilly, et en attendant le prochain épisode de ma série préférée, je vais plutôt faire un post complètement gratuit, aigri juste sur les bords, complètement inutile, sur… Angoulème !… Que je n’ai jamais visité, encore moins en période de festival. Alors que certains se font suer dans les files de dédicaces, forcément mises à mal par les gros cons de collectionneurs (j’en ai vu tellement dans toutes mes expériences de dédicaces que je sais qu’il ne s’agit absolument pas d’une légende urbaine fomentée par des auteurs aigris), moi, je range ma bibliothèque.




Non franchement, aller à Angoulème ne ferait que se faire suicider ma bibliothèque, qui a déjà bien du mal à retenir tout ça. Et est-ce que j’ai vraiment l’air d’une collectionneuse de souvenirs ? Non franchement, Angoulème, c’est surfait…

Ceci dit, j’en profite pour faire un peu de publicité pour :
– Les 24h de la BD, avec quelques belles perles (dont celel de Boulet, que j’aime beaucoup)
– Le spécial Maison Close de Rupert et Mulot, à mourir de rire mais à ne pas mettre devant tous les yeux ;
– Le blog de Lommsek, lauréat du Révélation Blog, que j’ai découvert grâce à ça et qui est vraiment très très drôle.

 
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Publié par le 31 janvier 2009 dans salons

 

Choses sur moi

Histoire de redonner un peu de vie à ce blog, qui vivote vaillamment grâce aux posts mensuels sur ma vie au cinéma, j’ai décidé de répondre à une chaîne. Au départ, celle-ci voyageait sur les flux amis de mon blog privé. Il s’agit d’exposer dix petites choses sur moi, si possible pas très connues du lectorat. Bon, le truc c’est que les gens qui suivent mon blog privé savent à peu près tout de moi, pour peu qu’ils me suivent depuis plus d’un an. C’est pas très drôle.

Donc allons-y pour les 10 choses sans importance qui vont peut-être casser l’image un peu consensuelle que je donne ici.

1. J’aime les mangas, certes, mais je relis aussi mes préférés (qui comptent tous au minimum une dizaine de volumes) plusieurs fois pas an (quasiment tous les trimestres pour Eyeshield 21)

2. Je suis une grande fan des histoires porno gay de Ayano Yamane, et je trouve qu’elle a beaucoup d’humour. Je pense que c’est la seule rescapée de ma période de grosse fangirl post-pubère (j’ai commencé à être une grosse fangirl très tard)

3. A un moment je pensais que seul le cinéma américain indépendant valait le coup d’être regardé. Grâce à cette position élitiste très adolescente, j’ai découvert Cronenberg, Jarmusch, les frères Coen. Heureusement j’ai aussi réappris à ne pas me prendre la tête au cinéma, et j’ai pu redécouvrir Spielberg et MacTiernan.

4. Partager mes histoires, ce serait vraiment super cool, d’ailleurs c’est la principale raison pour laquelle je veux être publiée. Mais alors, gagner des pépettes en plus, ça ne me gênerait pas non plus.

5. Faire la pute en écriture pour y arriver, non, ça ne me gêne pas.

6. Et je VEUX un fandom de mes bouquins, comme ça je prendrais un pseudo et je stalkerais les forums, fanfiction.net et autres contrées pour assister à la récupération de mes oeuvres par des gamines de 14 ans (car je sais qu’il y en aura)

7. Des fois j’emprunte des livres à la bibliothèque, et je les rends sans les avoir lus. C’est pour ça que je ne me considère pas comme une grande lectrice. Alors que je lis plus d’une vingtaine de bouquins par an.

8. J’aimerai écrire un livre de trentenaire dépressive juste pour être publiée, reconnue par l’intelligentsia et enfin rencontrer cette bobo-attitude parisienne que je méprise tant (enfin surtout que je ne comprends pas) Comme ça je pourrai écrire un livre sur eux. Et je rigolerai bien.

9. Malgré tout ça, je pense encore que mon style littéraire est vraiment moyen.

10. Et pour finir, le plus gros truc sans importance entre tous : je suis d’une jalousie sans borne, et d’un élitisme aigri, mais seulement envers certaines oeuvres, alors que je déteste les a priori et les avis tranchés. Rhalala, c’est dur de rester quelqu’un d’objectif et de mûr des fois ;p

 
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Publié par le 29 janvier 2009 dans blog

 

Semaine cinéma #4

Semaine (ou plutôt week-end) spécial couples cette semaine, avec beaucoup de bon, voire de très bon.

10. Les Noces Rebelles, Sam Mendes.

Une réalisation très froide, des enfants considérés comme des meubles, l’art de filmer l’invisible et la façon dont une femme se noie dedans. Alors si ce parti pris de mise en scène m’a de temps en temps rebutée (tout en étant très logique), le film en lui-même est une véritable claque pour les gens qui aiment à se rêvr autres et géniaux (j’en fais partie) Inutile de dire aussi que l’interprétation atteint aussi des sommets.

11. Cashback, Sean Ellis.

Le film comporte quelques défauts : des scènes rajoutées et étirées pour faire du court-métrage un long, la capacité au héros à n’avoir que des filles canon dans son supermarché de nuit (ce qui est d’un ridicule assez flagrant), une très forte esthétisation qui fleure bon l’étudiant en art, mais malgré tout, c’est très joli, romantique à souhait et bien foutu. Une petite perle.

12. Another Country, Marek Kanievska.

Une réalisation un peu bancale où des fois on se perd un peu, mais un sujet (l’homosexualité et le communisme considérés comme tabous, mais pas de la même manière, dans un collège anglais des années 30) original pour l’époque du film, traité avec finesse. Bon ça gâche un peu l’effet que ce soit Cary Princess Bride Elwes qui joue l’amant, mais par contre voir les tous jeunes Rupert Everett et Colin Firth fait plaisir à voir.

 
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Publié par le 26 janvier 2009 dans cinema

 

Semaine cinéma #3

Ah ben non en fait, pas de Che cette semaine, pour cause de séance annulée et de samedi hyper feignasse. Mais une comédie, une vieillerie et une putain de patate.

7. La nuit Au Musée, Shawn Levy.

J’avais juste vu la fin il y a quelques mois quand le film était passé sur Canal+, mais cette semaine j’ai pu le voir en entier. Une bonne comédie familiale, pas trop politiquement neuneu, et très drôle, grâce à Ben Stiller qui est très bien, Owen Wilson un peu cabotin et Robin Williams pas en roue libre du tout (ouf !)

8. Le Dernier Samaritain, Tony Scott.

Après un prologue qui tue vraiment, bien mené, tendu et hyper anxiogène, le film n’est qu’un buddy-movie comme Bruce Willis a du en faire des tonnes après Die Hard. Ca fleure bon la fin des années 80 (début 90s), et c’est pas vraiment ça, mais Bruce reste Bruce.

9. Slumdog Millionaire, Danny Boyle.

Et voilà, je l’attendais celui-là, LA première vraie bonne claque prise au ciné en cette année 2009. Cela faisait longtemps que je n’avait pas vu un film de Danny Boyle (en fait peut-être même depuis Trainspotting, c’est dire) et bon sang, quelle maîtrise ! C’est bien foutu, ça donne une pèche incroyable, c’est complètement indien (attention je n’ai jamais vu un seul film de Bollywood hein) et c’est juste… cool (et puis quoi c’est vrai, samedi j’ai vu le dernier épisode de Battlestar Gallactica, il fallait bien quelque chose de complètement optimiste (mais pas forcément joyeux) pour me remonter le moral !) (et la BO est vraiment cool, mais ça Danny Boyle maîtrise de toute façon)

 
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Publié par le 19 janvier 2009 dans cinema

 

Les Lois de la Gravité, Jean Teulé

Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son commissariat.

A cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande a être arrêtée. Dix ans plus tôt, elle a poussé son mari par la fenêtre de leur appartement du 11e étage. Sadique, irresponsable, il la battait, elle et ses enfants. Elle a prétendu qu’il s’agissait d’un suicide et comme son mari sortait d’un hôpital psychiatrique après avoir plusieurs fois tenté de se tuer, tout le monde l’a crue.

Elle veut se dénoncer avant minuit parce qu’elle a des remords et que le lendemain son crime sera prescrit. Le lieutenant Pontoise n’en croit pas ses oreilles. Il se refuse absolument à arrêter cette femme. Pendant quelques heures, la meurtrière et le policier vont s’affronter avec une violence rare.

Voici donc le quatrième (cinquième ?) ouvrage reçu dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babelio. Cela faisait longtemps que je voulais lire un ouvrage de Jean Teulé, et ce petit roman dévoré en une seule matinée (soit un peu plus de deux heures) est tombé à point.

Le huis-clos effectivement violent que nous offre l’auteur est servi par une écriture maîtrisé, fluide et volontiers fantaisiste, loin des auteurs de polars aux écritures plus froides et synthétiques. Ici point de flics californiens écoutant les jérémiades de fausses blondes, mais deux êtres pathétiquement normaux, un flic tout ce qu’il y a de plus humain et de plus lâches, et un femme des plus passives, naïves et victimes (de tout) Pourtant à aucun moment Jean Teulé ne fait l’erreur du misérabilisme. Nous ne sommes pas ici dans la dénonciation sociale, malgré le « Tiré d’une histoire vraie » asséné par le quatrième de couverture, mais dans une espèce de fable poético-romantique noire et cruelle. Ne serait-ce qu’une seule action du roman, que je trouve des plus déplacées, la plus violente et sans doute, de mon point vue, la plus injustifiée, de l’histoire, Les Lois de la Gravité aurait été un court roman parfait.

 
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Publié par le 18 janvier 2009 dans lectures

 

Horreur [dé]bridée

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Alors bien sûr, quand on est quelqu’un d’intelligent, de cultivé et de poli, on fait toujours attention à ce qu’on dit et à ce qu’on aime. Il ne faudrait surtout pas tomber dans l’humour trop gras, les films trop grands publics, les lectures trop faciles, la pornographie gratuite et les histoires avilissantes (genre des films à bimbos et des livres sévèrement testostéronés) Genre, on fait dans le plaisir plein de conscience. Faudrait à voir à ne pas être une mauvaise féministe ou à jouir de trucs qui sont maaaaaaaaaaaaaaaaaals.
Certes.
Simplement la première fois que j’ai ouvert un manga de Hideshi Hino (Le Serpent Rouge, il y a quelques jours) j’ai ressenti une sorte de jouissance puérile devant un spectacle du plus mauvais goût possible. Hideshi Hino, dessinateur d »horreur, obnubilé et obsédé par son enfance (fuite en Corée et retour au Japon après la guerre notamment, alors qu’il était tout petit) jette à rogner aux critiques du bon goût une mise en scène virtuose et un graphisme original et hyper maîtrisé. De loin en loin ses jeunes femmes titillent le mâle épris d’arts nippons (et frippons) pendant qu’enfants et hommes torturés rappellent à force d’yeux noircis Famille Addams et disciples de Tim Burton. En plus, ce gars-là a beaucoup d’humour (mais très noir quand même, n’empêche que j’ai éclaté de rire à certains moments)
Le problème (ou le truc vraiment sympa là-dedans, ça dépend) c’est que Hideshi Hino fait des histoires vraiment dégoûtantes, un peu comme si le Peter Jackson de Brain Dead était né au Japon, troquant extra-terrestres vômitifs pour assassins hyper névrosés. Il n’y a aucune morale, aucun coin de ciel bleu, rien, si ce n’est une dénonciation (pas du tout originale en son pays, chez beaucoup d’artistes de sa génération) des folies meurtrières (et de certaines Bombes H, voyez Panorama de l’Enfer pour vous faire une idée)
Eh bien grâce à cette gratuité totale, je dois avouer que ces bouquins-là sont un sacrés puching-ball pour pensées sanglantes, un plaisir coupable, inoffensifs mais ô combien jouissif, pour tous ceux qui pensent que le Romantisme noir des emo-kids occidentaux, c’est vraiment pas glorieux.

 
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Publié par le 16 janvier 2009 dans lectures

 

Semaine cinéma #2

Seulement deux films vus cette semaine pour cause de rhume et de week-end rempli, on essaie de se rattraper la semaine prochaine.

5. The Fall, Tarsem Singh.

Voir article consacré.

6. Twilight, Catherine Hardwicke.

Bien mieux géré que le bouquin, avec une réalisation très honnête voire bonne, un bon casting, le film reprend malheureusement quelques moments ridicules du bouquins (Edward dans les arbres, Edward qui brille, Edward qui drague au piano) A part les dix premières minutes d’apparition d’Edward qui font bien rigoler quand même (l’acteur n’est pas très bon à signifier le dégoût, on a plutôt l’impression qu’il veut aller aux toilettes) ça passe, y compris le côté hésitant et nerveux du bôôôôôôô vampire et le côté hyper niaiseux de l’histoire. Une bonne surprise (malgré d’ENORMES a priori) Maintenant c’est clair, c’est Meyer qui écrit vraiment comme un pied Promis j’en parle plus jamais.

 
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Publié par le 12 janvier 2009 dans cinema

 

La minute de politesse

politesse

Halala mes amis, que d’histoires !

Alors qu’hier je parlais de censure de chanson, me voici aujourd’hui obligée de parler de censure sur mon propre blog ! Non en fait il s’agit juste d’une petite explication pour les quelques personnes qui viendraient à laisser ici des commentaires sur certains articles à polémique… Bon moi ça m’embête un peu que le seul article « à polémique » de ce blog soit celui dédié à Fascination, mais on ne choisit pas les causes de son succès après tout.

Reprenons l’histoire : j’ai pas aimé le bouquin, je l’ai dit, et j’ai eu plein de commentaires. Mais plus le temps passait, plus les commentaires me semblaient un peu puants. Notamment un qui mettait en parallèle les fantasmes écrits de l’écrivain avec son physique ingrat et son adolescence ratée. J’ai accepté le commentaire, mais n’y ai pas répondu. Pour la bonne raison que j’ai moi-même un physique pas très avenant et ai subi (comme 75% de la population) une adolescence ingrate, et que, pourtant, je ne me défoule pas (trop) dans mes écrits (du moins pas à la façon de Stephenie Meyer) Un autre commentaire faisait état du statut de mormon de l’auteur comme cause de son niveau d’écrivain, et j’y ai moi-même fait référence, et là également je me pose en faux, et sers mes propres plus plates excuses, vue qu’ensuite j’ai découvert Orson Scott Card et que finalement, même si cet auteur-là porte encore quelques scories de ses croyances, c’est quand même vachement mieux écrit et construit que notre Meyer internationale.
Et voilà-t-y pas que hier je reçois un commentaire à modérer commentant les autres commentaire et traitant notamment l’une des intervenantes de conne.
Bon.
Le commentaire a été tout bonnement jeté aux orties.
Alors voilà, chère Lou (j’ai même retenue ton nom mais ce qui va suivre vaut pour toutes les lectrices qui passent par ici et laisse des com’s, les garçons, plus rares, étant aussi beaucoup plus polis) ici, surtout quand on commence son commentaire en disant que tout le monde a droit à ses opinions, on ne manque jamais de respect aux autres, et traiter quelqu’un de « con » (ou de « conne ») n’est pas une preuve de respect. Voilà, j’ai viré ton commentaire, et je n’hésiterai pas à recommencer pour tout autre réaction qui titilleras mes moustaches de fille polie.
Non mais.

Et demain, vous allez rire, je vais aller voir Twilight au cinéma. LOL.
Mais je n’en parlerai pas. La prochaine fois que je parlerai ciné ici, ce sera sans doute pour parler de mon premier amour latino à moi, qui n’était pas Emilio Esteves comme 80% de ma génération mais Benicio del Toro (et là si vous suivez l’actu, vous saurez quel film je vais aller voir en fin de semaine)

 
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Publié par le 11 janvier 2009 dans blog

 

Partageons partageons

Je vais aujourd’hui faire une chose que je ne fais pas d’habitude. Et non, il ne s’agit as de publier deux posts dans les mêmes vingt-quatre heures.

Je ne suis pas une énorme fan des groupes de « dérision », mais, un soir, à Bruxelles, j’ai vu les Fatals Picards en concert. Et très franchement, ça arrache bien (festif, bien foutu, énergique, tout ce que vous voulez) Je n’aime pas toutes leurs chansons, mais une bonne majorité, les plus débiles comme les plus engagées.

Pour leur prochain album, qui sortira normalement début mars, les Fatals Picards avaient écrit une chanson hommage à notre plus grand chanteur français, à leur manière, complètement décalée mais finalement plutôt gentille : Le Jour de la mort de Johnny.

La maison de production des Fatals est la même que celle de Johnny. La maison de production et Johnny (ou ses agents) ont refusé que la chanson soit sur l’album. Alors les Fatals l’ont mises en téléchargement libre sur leur site. Par là même, ils se sont fendus d’un petit clip façon Nothing Else Matters de Metallica (ou tout autre clip de chanson poignante et très chargée niveau vécu que tout groupe de rock se doit de faire à un moment ou à un autre de sa carrière)

Depuis quelques minutes, voire une petite heure, le clip a été viré de toutes les plates-formes de vidéos libres (dailymotion en premier) et le petit mp3 pourtant bien inoffensif n’est plus trouvable nulle part…

Cette histoire finalement aura une conséquence un peu inattendue ici. Un cadeau et une demande.

La cadeau est en dessous, la demande c’est de le diffuser (vous vous en foutez, de toute façon le titre était vraiment gratuit à la base)

http://www.sendspace.com/file/t4rtaz

[PS] S’il s’avérait que seule la paranoïa m’a guidée et qu’il existe une explication logique et satisfaisante à ce trou noir chansonnesque, je me chargerai d’éditer entièrement cet article, comme de bien entendu !

 
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Publié par le 9 janvier 2009 dans Non classé

 

[cinéma] The Fall, de Tarsem Singh

Une chose d’abord, ou non, plutôt deux :

1. Je trouve l’affiche internationale de The Fall hyper moche, alors j’ajoute une jolie photo du film avec, histoire de compenser (mais moi les photos inspirées de Dali j’ai toujours trouvée ça moche, d’ailleurs Dali je ne suis pas hyper fan non plus, va comprendre)

2. J’ai vu ce film par des moyens totalement illégaux, mais avant que les foudres des droits d’auteurs me tombent dessus je tiens à préciser qu’il n’y a aucune date officielle de sortie française, que je vais me procurer le DVD US dézoné très vite, et que dès qu’il sort je vais le voir en salle, parce que mon écran télé façon timbre-poste ne rendra jamais assez justice aux images.

Voilà.

Et maintenant The Fall, film de Tarsem Singh, sorti en 2006 (argh ! Si vieux alors qu’on se paie des daubes supra moches pendant ce temps !)

Alexandria est une petite fille de cinq ans, qui travaille dans les orangeraies californiennes avec sa famille, fraichement immigrée d’Europe de l’Est. Suite à une chute, elle se casse la clavicule et atterrit dans un hôpital où elle s’ennuie, mais où elle rencontre aussi le cascadeur de films muets Roy, coincé dans un lit. L’homme blessé va alors se mettre à raconter des histoires merveilleuses à la petite fille, faites de bandits, de temples indiens et d’arbres ensorcellés.
Alors forcément, il y a interactions entre le rêve et la réalité, le conteur y mettant beaucoup de ses peurs et colères (le réalisateur utilisant les mêmes acteurs dans la réalité et dans la fiction), et Alexandria se laissant complètement happée par son récit. Mais là où le récit n’aurait pu être qu’une succession de plans d’une richesse visuelle hallucinante, clairement héritée des clips vidéos, du cinéma indien et des peintures surréalistes, il dévie, dans sa seconde partie, pour devenir un conte beaucoup moins plat et plus surprenant que ce qu’on pouvait pressentir au départ.

La réussite en revient quasi intégralement au jeu de Lee Pace (dans un rôle à la fois très proche et très éloigné de celui qu’il tient dans la très bizarre série Pushing Daisies) et de Catinca Untaru, qui envoie ballader les enfants-acteurs hollywoodiens, bien loin à leurs cours d’arts dramatiques pour singes savants. D’un naturel terrassant, elle parle et joue avec son partenaire avec une facilité désarmante (dans une langue qu’elle ne connaissait pas à l’époque (elle est d’origine roumaine)

Bon ensuite, il y a les images, très classiques quand il s’agit de la réalité, avec un aspect vieillot agréable, et bien sûr hyper baroques (peut-être un peu trop « immobiles » ?) dans le rêve. Comment ne pas sentir sa mâchoire tomber sur le sol en voyant des scènes aussi chorégraphiées, belles et travaillées sans être ennuyeuses (et c’est une réfractaires aux beaux et longs films chinois occidentalisés qui parle) ? Alors certes le scénario ne casse pas trois pattes à un canard, mais cela donne diablement envie de suivre la carrière de Tarsem Singh de plus près (bien plus que celle, retombée comme un soufflé pour moi, de son comparse américano-indien M. Night Shalalalala…)

 
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Publié par le 9 janvier 2009 dans cinema