Long time no see ! Beaucoup de choses sont arrivées, mon débit de lecture s’est hautement ralenti, et j’ai été obligée de laisser de côté les lectures sérieuses et pas joyeuses pour me vider la tête. Résultat…
» Les loups-garous peuvent être dangereux si vous vous mettez en travers de leur chemin. Ils ont un talent extraordinaire pour dissimuler leur véritable nature aux yeux des humains. Mais moi, je ne suis pas tout à fait humaine. »
En effet, Mercy Thompson n’est pas une fille des plus banales. Mécanicienne dans le Montana, c’est une dure à cuire qui n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à sortir les griffes quand le danger frappe à sa porte. Mais ce n’est pas tout : son voisin très sexy est le chef de meute d’une bande de loups-garous, le minibus qu’elle bricole en ce moment appartient à un vampire, et la vieille dame très digne qui lui rend visite vient jeter des sorts sur son garage. Au cœur de ce monde des créatures de la nuit, Mercy se trouve mêlée à une délicate affaire de meurtre et d’enlèvement…
De la bit-litt ! Cette littérature un peu gratuite, un peu sexiste, inspirée directement de la chick-litt mais avec du vampire et du loup-garou dedans. J’avais été hautement refroidie (c’est peu le dire) par mes 300 pages lues de Twilight, et par les quelques presque 60 de lues du premier volume d’Anita Blake (mais je compte quand même le finir celui-là)
Du coup je suis allée demander conseil sur le fil de lecture de CoCyclics, et là on m’a parlé de Mercy Thompson. J’avoue que la couverture m’a laissée de marbre : elle est jolie mais euh, comment dire… Elle ne me donne pas envie de lire. La quatrième de couverture encore moins. Et puis il y a eu les premières pages…
Qualité numéro 1 : c’est bourré d’humour et l’humour vient de l’héroïne. Patricia Briggs évite (de peu mais quand même) le syndrome de la Mary Sue, et Mercy est une fille qui pourrait vraiment nous ressembler, loin des petites saintes nitouches propres sur elles et siiiiiiiiiiiii torturées des autres navets du genre.
Qualité numéro 2 : l’auteur sait de quoi elle parle, que ce soit au niveau des monstres ou au niveau du reste (notamment des voitures) A la différence des romans d’Anita Blake où la moindre action est incohérente, ici, pas trop de souci. M’étonnerait pas que l’auteur adore aussi les voitures vu comme elle en parle.
Qualité numéro 3 : la romance. Ben oui, il y a de la romance, mais Mercy ça la gonfle, elle ne reviens pas comme un bon chien-chien auprès de celui qui l’a blessée et l’auteur ne confond jamais instinct animal (la structure notamment sexuelle de la société des loups-garous est très bien construite) et sentiments. Ca change ! (Bon je n’ai pas aimé la fin, mais on ne peut pas tout avoir)
L’Appel de la nuit est donc une vraie bonne surprise et je pense que je lirai avec plaisir les volumes suivants. Ca vide la tête et, d’un point de vue fantastique, c’est assez solide et sérieux pour quel e livre se place sans honte dans les littératures de l’imaginaire « sérieuse » (oui c’est affreux de dire ça, surtout quand on n’aime pas trop les jolies cases pour mettre les gens dedans, mais je le pense ^^)
Note en plus : Mercy Thompson est une métisse amérindienne. Le roman inclut dans sa mythologie une Histoire du loup garou et des animorphes amérindiens et ça, franchement, ben a fait plaisir.