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Archives Mensuelles: décembre 2008

Top 5 des dessins à lire (et à relire)

Aujourd’hui petite exception, je ne parlerais pas de découvertes made in 2008, puisque, pour des raisons diverses et essentiellement financières, je n’ai pas cherché à acheter de nouvelles séries japonaises cette année. De plus, au vu du nombre de sorties tous les mois, cela m’a semblé être mission impossible de choisir. Alors j’ai bien lu une ou deux séries vraiment chouettes, mais pas assez poru le top 5 (genre Honey & Clover, c’est très bien !)

Voici donc le top 5 des BD orientales que je conseillerais avec force à tous. Parce que quand un petit nouveau veut lire du manga, s’il a plus de trente ans, on lui donne du Taniguchi. Bon c’est très bien Taniguchi, mais y’a pas que ça non plus. Et tout le reste n’est pas que du Naruto-bis juste bon pour les moins de douze ans. Non, non, il existe plein d’autres trucs autour.

1. Real, Takehiko Inoue.

J’ai déjà dû en parler à maintes reprises, mais je suis  un âge où l’on pardonne ce genre de défauts… Bref des mecs en fauteuils roulants, un héros rongé par la culpabilité, un peu de sport, beaucoup de force, des dessins hyper réalistes et franchement un des plus grands mangas en cours de publication.

2. Berserk, Kentaro Miura.

Voir article dévolu à la fresque.

3. L’Infirmerie après les cours, Setona Mizushiro.

Mashiro est moitié fille, moitié garçon, il ne sait pas s’il va sortir avec une fille ou avec un garçon, et il se pose beaucoup de questions. Mais ça serait tellement plus simple s’il ne devait pas participer à des cours, ou plutôt des cauchemars, où il doit combattre ses propres camarades de lycée, tous sous des formes monstrueuses, afin de récupérer une clé qui lui permettra d’enfin partir.
C’est tordu, plein de surprise, sans doute un peu déstabilisant, et vraiment hyper original parmi la masse de mangas à fleurs et à garçons pseudo-gothique si romantiques que les petites filles lisent.

4. Audition, Kye Young Chon.

Les BD sur la musique en se limitent pas au si romantique Nana (qu’on m’excuse d’avance d’en avoir fait une overdose) ou au très rock Beck. Audition ne se prend pas au sérieux, mais reste la série qui a su le mieux décrire l’émotion particulière que peut donner une chanson. Et ce avec juste quelques mots et des dessins. Ne pas se laisser rebuter par le dessin, et plonger dedans, jusqu’au magnifique morceau de la chanteuse muette. Bon bien sûr avant ça il faut passer par l’humour relativement primaire coréen, mais franchement, ça vaut le coup.

5. Eyeshield 21, Yusuke Murata et Riichiro Inagaki.

C’est mieux qu’un Prozac. Sans rire, les jours où ça va pas, un coup de football américain dessiné sous amphétamines, y’a que ça de vrai ! Moins con et gnangnan que 80% des histoires pour petits garçons, un peu violent, volontiers hystérique et surtout drôle, j’ai me^me presque réussi à comprendre les règles de ce foutu sport que seuls les Américains pouvaient inventer et les Japonais apprécier.

Demain je ne sais pas encore de quoi je parlerai, bouquin ou séries Z ? On verra !

 
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Publié par le 28 décembre 2008 dans lectures

 

Top 5 des flops de l’année 2008

Le top du jour réunit diverses petites choses qui ne me laisseront pas de bons souvenirs. Cela va de la déception au ras-le-bol, de la désillusion à la moquerie. Ayant toujours soin de bien choisir mes musiques, mes livres et mes bandes dessinées, c’est les films qui le plus souvent me déçoivent, à une exception près cette année.

1. Fascination, Stephenie Meyer (livre)

L’impression désagréable de m’être faite grugée, la fascination (hoho) malsaine pour un livre dont je savais déjà qu’elle ne me plairait pas, le plaisir hypocrite à me moquer d’un auteur qui pourtant ne m’a rien fait, un style à pleurer, et l’insupportable impression d’être en décalage totale avec le reste de la population des lectrices de fantastique.
Non finalement je ne regrette pas de l’avoir presque lu en entier.

2. Sweeney Todd, Tim Burton (film)

Mais où est passé le Tim Burton volontiers salace (même entre les lignes) de Beetlegeuse et Batman Returns ? Mais où sont le morbide, la violence et le sexe (symbolique et chanté « Oh Joanna !!!!! ») ? Qu’est-ce que c’est que ce film en carton pâte qui ne m’a décroché que des baillements sans fin ?

3. Phénomènes, M. Night Shalalalala (film)

Oh l’impression désagréable que le réalisateur se fout un peu de notre gueule. Oh le malin plaisir qu’il a à filmer des scènes de suicide d’une violence rarement atteinte (et vraiment jouissives), tout en nous assénant des scènes parlées et jouées d’une laideur et d’une maladresse affligeantes, dignes d’une production AB…

4. Spiderman III, Sam Raimi (film)

Film « découvert » en Divx, parce que je l’avais raté à sa sortie et que, déjà, Mary-Jane me donnait des boutons. Il n’y a RIEN à rattraper dans ce film boursoufflé et niaiseux. La preuve : dans la même journée j’ai regardé Les Quatre Fantastiques et le Surfeur d’Argent, et bien ce film-là m’a paru vraiment bien par rapport à Spidey.
Mais où est passé Sam Raimi ?

5. High School Musical III (film)

Non mais je vais me faire  l’idée que les films niais c’est pas pour moi. Mais bon, HSM3 c’est un peu ma daube de l’année, mon navet homologué et vu de mon plein gré. Alors je le déteste beaucoup moins que les quatre précédents. Même s’il était quand même assez nullissime (surtout la « glousseuse »)

Allez, demain je parle du Soleil Levant et de Qualitey !

 
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Publié par le 27 décembre 2008 dans cinema

 

Top 5 de mes sorties ciné 2008

Il faut signaler avant de commencer ce Top 5 que je ne suis pas allée très souvent au cinéma cette année (j’ai enrichie une certaine chaîne de multiplexes sans en profiter vraiment, ce qui est une honte) De plus, si tout se passe bien, j’irai voir le dernier Coen et peut-être encore un autre avant la fin de l’année.

Donc voici mon Top 5 des meilleurs films vus au cinéma cette année, le classement se faisant par la note que je leur ai attribuée au premier visionnage et également au nombre de revisionnage (j’ai vu les trois premiers au moins deux fois en salles)

1. The Dark Knight
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Batman se trouve ridicule en collants dans une ville digne du réalisme policier des années 70, la justice à deux visages et l’anarchie menace !
Et c’est jouissif.

2. 3h10 pour Yuma
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Un fermier escorte un bandit jusqu’à la prochaine gare, pendant que le mignon de ce dernier les poursuit dans son joli gilet blanc.
Et c’est d’un classicisme parfait.

3. Be Kind Rewind.
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Deux loosers et un quartier s’amusent à refilmer tous les grands succès d’Hollywood et Sigourney Weaver y fait un cameo.
Et c’est émouvant.

4. Into The wild.
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Un petit con décide de tout jeter pour aller découvrir la Nature, la vraie, et celle-ci lui rend bien.
Et c’est magnifique.

5. J’irai dormir à Hollywood.
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Un journaliste traverse tout seul, à pied, en stop, en train et en corbillard, les Etats-Unis, pour finir sur un plage de Los Angeles.
Et c’est drôle tout en étant vrai.

Et voilà, c’était succinct et rapide.  N’ont pas eu droit de citer malgré leurs nombreuses qualités : Iron Man, Indiana Jones, Wall-E, Parlez-moi de la pluie, Peur[s] du Noir, 20th Century Boys, Le Crime est notre affaire et The Visitor.
J’hésite à faire un Top 5 de mes pires films de l’année ou des meilleurs découverts en DVD et Divx. On verra demain !

 
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Publié par le 26 décembre 2008 dans cinema

 

Joyeux Noël !

mortnoel

L’année 2008 va bientôt finir, dans quelques jours à peine, et c’est en pleine phase de digestion que je viens ici vous souhaitez, lecteurs, de bonnes fêtes. J’ai quelques posts commémoratifs en cours pour les cinq prochains jours, mais ce soir, ce ne seront que quelques conseils cinéma de ma liste à moi de films à voir pendant les vacances (ou le week-end) de Noël.

Ainsi comment passer ces quelques jours festifs sans regarder, en compagnie très « filles » Love Actually, merveilleux petit bijoux de comédie anglaise, peut-être un peu trop « people » avec son casting de malade mais, franchement, pourquoi s’en plaindre quand Hugh Grant (qui joue formidablement les cons) et Alan Rickman se partagent l’affiche ?

Puis ensuite je miserai sur une bonne tranche de rigolade avec Le Père Noël est une ordure, qui tient une place particulière dans mon cœur car, oui, je le clame haut et fort, ma famille, qui n’a rien de beauf, connaît les répliques par cœur et se les envoie à la figure notamment pendant les repas de Noël.

Après cela je ne cracherai pas sur un Gremlins, en début de soirée, suivi d’un bon Jack Frost, film Z culte sur une bonhomme de neige tueur à la carotte bien placée (si vous ne l’avez jamais vu sautez sur les DVD à bas prix des sites discount, il est vraiment à mourir de rire)

Bon à la fin on pourra toujours être faible face à un peplum des familles, ou à Autant en Emporte le Vent, car les grandes fresques, bizarrement, ça ne passe qu’à Noël (et je suis une très grande fan d’Autant en emporte le vent)

 
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Publié par le 25 décembre 2008 dans vie

 

[REVIEW] The Wire ; Sur Ecoute

Il s’agit d’un vieil homme, maigre, aux rares cheveux blanchis et à la diction lente et mesurée. Cet homme noir est pasteur, homme d’église, lien social entre tant d’autres hommes noirs de la ville de Baltimore. Personnage sur le côtés des autres personnages de The Wire, cet homme est joué par Melvin Williams qui fut aussi l’inspiration réelle d’Avon Barcksdale, le caïd de The Wire.

 

Ce fait, qui pourrait n’être qu’une amusante anecdote de production révèle pourtant beaucoup de choses sur The Wire : le réalisme d’abord de la série, mais aussi son absence totale de manichéisme par une description subtile et jamais caricaturale de ses « héros ».

The Wire est une série sur la ville censément la plus dangereuse des Etats-Unis, Baltimore, une ville à majorité de population noire, pauvre et au chômage grandissant. La première saison (sur cinq) dévoile au spectateur cet espace hyper violent, où les flics tentent de coincer les trafiquants de drogue. Sur ce point de départ banal, les scénaristes de The Wire prennent leur temps : chaque saison ne contient qu’un seul et unique arc, développé en douze à treize épisodes d’une heure chacun. Cela laisse largement le temps de s’intéresser aux personnages, à tous les personnages sans exception, et de dépasser complètement les clichés éculés des autres séries policières.

Les flics… figures typiques malmenées
(le pistonné, l’arriviste, le justicier, le vieux de la vieille, la juge et la lesbienne) 

Ainsi les premiers épisodes nous présentent le « héros » flic, McNulty, blanc, indiscipliné et écoeuré par le système (il vient de voir sa dernière prise, le dealer Dee’Angelo, se faire libérer par manque de témoins) Mais voilà, il s’avère que McNulty est plus empressé de faire c…. ses supérieurs que d’être un justicier, qu’il est un père irresponsable, qu’il a une attitude auto destructrice à base d’alcool et d’accidents de voiture. Face à lui se trouvent Avon Barcksdale et son complice Stringer, le petit caïd des rues devenu chef du trafic de drogue de Baltimore et son second, un intello qui applique les règles de l’économie capitaliste (qu’il étudie à l’université) au marché de la drogue. Lequel est le pire ? Le violent ou l’intello ? Et le chef de police qui lit des magazines porno dans son bureau est-il simplement un gros mysogine ? Et la fliquette lesbienne est-elle si courageuse que ça ? Et ce dealer, Dee’Angelo, n’est-il pas là juste parce qu’il est né au mauvais moment au mauvais endroit ? Et quid des violences policières, des liens du sang et de l’implacable logique sociale de tout cela ?

The Wire n’est pas une série drôle (même si l’on rit de temps en temps) mais c’est une série incroyablement jouissive et aussi, mine de rien, très didactique. Chaque saison se pose sur un thème bien particulier : le trafic de drogue en « banlieue » dans la première, les trafics et la menace du chômage dans la seconde (incursion exotique et étrange dans la mafia polonaise), la politique dans la troisième, l’éducation dans la (magistrale) quatrième et les médias dans la cinquième et dernière (pas encore visionnée). Et les scénaristes démontent et montrent les mécanismes soient trop bien ou trop mal huilés, qui mènent à la violence. Fantastique plongée dans le milieu des « jeunes de banlieues » (au départ rôles de second plan, petits bonhommes de 7 ou 8 ans dans les cours d’immeubles, puis premiers rôles dans la quatrième saison), The Wire est une description sans concession de mécanismes devant lesquels on a plutôt tendance à se mettre de sacrées oeillères.

Il y a bien entendu des soupçons d’optimisme, notamment dans le parallèle entre deux enfants de la drogue, Dee’Angelo, neveu d’un baron de la drogue, et Namond, fils d’un bras droit. Oui, on peut s’en sortir… peut-être. Il existe des policiers intègres, des dealers qui ont un « code » et des politiciens cleans (plus ou moins) Mais ils sont rares, et le constat verse plutôt dans le pessimisme.

Les enfants, même figures, même approfondissement que les adultes.
(Le Quart-Monde, l’enfant placé, le gentil garçon et le fils de dealer)

Il faut ajouter à cette écriture magistrale un grand sens de la mise en scène ainsi qu’un casting hallucinant, que se soit dans les premiers ou les seconds rôles, chez les adultes aussi bien que chez les enfants. Je ne pourrais faire de mention spéciale tant les personnages sont nombreux, mais de mémoire, j’en ai quelques-uns qui me viennent à l’esprit, de ces personnages fictifs qui prennent aux tripes, littéralement : Omar (une exception parmi tout le reste, seul personnage véritablement « héroïque », une espèce de cowboy noir et homosexuel perdu au milieu de tout ça), Bubs, Duquan, Boodie, Dee’Angelo, Marlo (aucune attache affective pour celui-là, mais un sacré charisme), Stringer (idem), Snoop, et je vais en laisser quelques-uns aux flics, surtout Prez (pour déformation professionnelle) et Carv, dont l’évolution prête à l’optimisme.

Je conseille The Wire à tout le monde, et je suis même prête à reprendre la qualificatif de « meilleure série jamais diffusée » utilisée par certains médias US pour vous convaincre !

 
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Publié par le 6 décembre 2008 dans Non classé

 

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