Pour continuer dans les articles sur « les trucs à regarder en rentrant du boulot », un autre conseil de Marie après Sherlock, un autre truc où j’arrive après tout le monde mais où ce n’est pas grave : Misfits.
Là, par rapport à Sherlock, je dépasse, personnellement, une frontière : celle qui sépare la série que j’aime de la série que je rêve d’écrire.
L’Angleterre, quartier ouvrier (on dit aussi banlieue chez nous), de nos jours : cinq adolescents s’apprêtent à faire un service d’intérêt général après avoir eu maille à partir avec les services de l’ordre. Cinq personnalités très différentes les unes des autres qui se retrouvent à devoir travailler ensemble. Compliqué.
Et puis surviennent un orage, une pluie de grêle, un éclair, et les cinq personnages se retrouvent dotés de super pouvoirs : Alisha dégage trop d’hormones pour son propre bien ; Kelly lit les pensées des autres ; Curtis peut remonter dans le temps ; Simon peut se rendre invisible. Quant à Nathan, l’orage ne semble avoir eu aucune incidence sur lui.
Attention, nous ne sommes pas dans Heroes, ni dans une série pour ado. Il y a beaucoup, beaucoup d’Irvin Welsh dans Misfits. Irvin Welsh n’est pas un auteur de comics, mais il a écrit LE bouquin de mon adolescence : Trainspotting. Et Misfits étant loin d’être auto censuré, elle n’est pas une série familiale. Nos délinquants en tiennent une couche en provocation (Alisha), violence (Kelly), mythomanie et grande gueule (Nathan) ou véritable asociabilité (Simon) Ce ne sont pas des exemples et ce ne sont pas des héros. Ils sont même très empêtrés dans leurs pouvoirs autant que dans leurs vies, tuent régulièrement « sans le faire exprès », et doivent combattre, comme dans toute série fantastique qui se respecte, le monstre de la semaine, tout en nous faisant pénétrer doucement dans un arc plus global.
Bon, moi, c’est bien simple, je suis fan. Le générique met dans le bain tout de suite, la musique est formidablement utilisée (mais si vous êtes vraiment allergique à la techno, à la pop et aux remix, euh, comment dire, bon courage !), la réalisation dépasse les effets spéciaux super cheap. Et puis les acteurs sont formidables. Mention particulière à Robert Sheehan (l’odieux Nathan, qu’on adore détester mais qui me fait quand même beaucoup rire) et surtout à Iwan Rehon (le sociopathe Simon, un geek comme on n’en avait pas vu depuis… très longtemps, ça change du très niais Hiro ! Et puis un personnage qui a un Dalek sur sa table de nuit est soit génial, soit fortement perturbé, Simon est un peu les deux)
Donc, A VOIR !!!!!!
(Je pense surtout aux grenouilles qui passent ici ^^)