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Archives Mensuelles: mars 2011

Au sortir de l’ombre – Syven

Londres, 1889. La guilde d’Ae protège les aethrynes depuis des siècles pour qu’elles se consacrent à leur tâche : garder piégés dans leur ombre de sinistres monstres avides de massacre, les gothans. Lorsque la secte des némésis s’attaque à ces prêtresses, l’organisation est ébranlée par la traîtrise de plusieurs agents d’importance. Les traqueurs William, Christopher et Heinrich, qui sont chargés de la protection de lady Eileen pour une nuit, n’imaginent pas les enjeux de la chasse dont ils feront bientôt l’objet. Mais dans l’ombre d’Eileen, attentif, « Il » sait ce qui est sur le point de se jouer.

Voilà une lecture qui ne m’aura pas laissée indifférente, à tous points de vue. En fait, j’avoue lui avoir trouvé plusieurs défauts.
Tout d’abord une alternance violente de points de vue qui m’a obligée à plusieurs reprises à relire certaines phrases, juste pour savoir qui faisait, disait ou pensait quoi.
Puis des sauts d’un personnage à l’autre, sans vraiment s’arrêter sur l’un en particulier, ce qui est assez frustrant.
Enfin une fin qui m’a laissé un fort goût d’inachevé dans la bouche, voire, m’a déçue.
Or donc, est-ce pour abréger cette lecture que j’ai fini Au sortir de l’ombre en 48 heures? Eh bien… Non. Car il faut aussi le dire, Au sortir de l’ombre est quand même un bouquin terriblement addictif. L’idée de base est plutôt géniale dans le genre fantastique urbain, et bien exploitée. Mon personnage préféré est d’ailleurs… Lui, Il, Ce truc, là, L’Ombre. Il ne parle pas vraiment, il est fantomatique, il n’a pas d' »âme » à proprement parler, mais, bon sang, il est quand même sacrément réussi ! (Et avec une personnalité qu’on devine et qui est fascinante)
Et puis, malgré le fait qu’on n’arrive pas forcément à s’accrocher à eux à cause de la vitesse de narration (ah oui, pas moyen de s’ennuyer non plus !), les personnages sont des sacrés bonhommes (et bonnes femmes) Que j’aurai aimé les suivre encore plus ! En particulier Christopher (le personnage le plus réussi à mon humble avis, ne serait-ce que par la façon dont Syven arrive à décrire un homme « moyen ») et William (mais William c’est normal, il est fait pour ça, pour fasciner la petite lectrice innocente qui n’en demandait pas tant)

Donc une lecture pas forcément mitigée, mais une lectrice qui se demande bien ce que donneront les autres futures oeuvres de Syven !

 
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Publié par le 18 mars 2011 dans lectures

 

Légendes ! – dir. Jacques Fuentealba – Celephaïs

Il y a quelques mois j’avais pu interviewé, dans le cadre de Tintamarre, Jacques Fuentealba (anthologiste) et Nicolas Chapperon (auteur) à l’occasion de la sortie de l’anthologie Légendes ! L’entretien était vraiment sympa, et du coup je me suis dite que ce serait bien de lire l’anthologie en elle-même (oui on n’a pas encore de service de presse sur le blog, mais j’y travaille, enfin j’y travaillerai un jour ^^) Simplement l’occasion de me procurer le recueil ne s’est présentée que la semaine dernière, à l’occasion de Zone Franche (dont je ne fais pas de compte-rendu mais je relierai à celui du blog quand il paraîtra)

Les deux caractéristiques de Légendes ! sont de convier des auteurs francophones, hispanophones et anglophones, et de présenter tous les genres de la SFFF, y compris la science-fiction, ce qui est au premier abord un peu perturbant mais nous offre une des plus belles et émouvantes nouvelles de l’anthologie (signée David D. Levine)

Alors j’ai donc commencé à lire, un nouvelle sur le mode du conte, puis de la fantasy, du fantastique, des textes que ne renieraient pas deux comics US en vogue, et qui en plus leur tiennent la dragée haute, de la SF donc. Des légendes il y en a des tonnes, des relectures, des réinventions, des réflexions, des antiques, des folkloriques et des contemporaines, urbaines ou rockeuses. J’ai eu mes coups de coeur thématiques (Hamelin, Nebraska, et London Faeriz Blitz, que j’aurai aimé déguster plus longuement, surtout Hamelin qui a un goût de King mâtiné de cruauté germanique, car oui le titre indique bien le sujet) et mes coups de coeur tout court (Esprit des saules, Ceux qui écoutent, Légendes, Du bon pied) Si je ne devais retenir qu’un seul texte, ce serait peut-être (peut-être) Seul l’innocent, mais j’avoue que le niveau littéraire de cette anthologie est tel que je pourrai très bien changer d’avis dans cinq minutes.

Je salue donc l’incroyable travail des auteurs, des traducteurs et de l’anthologiste, et j’espère sincèrement que la prochaine sera d’un plaisir équivalent.
Merci pour cette excellente lecture !

 
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Publié par le 13 mars 2011 dans lectures