Romuald prit un cahier sur une des piles. Les feuilles étaient reliées entre elles par une ficelle cousue sur la tranche, et il ne bénéficiait même pas d’une couverture cartonnée. Quand Romuald l’ouvrit, Alfred se rendit compte que l’intégralité du rapport était écrite à la main.
« Ce rapport est manuscrit, expliqua Romuald. Tu vas lui donner le numéro de classement des manuscrits. Il doit être sur le tableau ici… »
Le jeune homme récupéra une feuille volante et la posa devant Alfred. Son doigt suivit une colonne : « Voilà : rapport manuscrit, langue… allemande, cote RaMDe. A chaque fois tu vérifies l’écriture et la langue. Si tu as un doute pour la langue, demande moi, mais a priori tous ceux-là sont de langue européenne : italien, français, allemand, espagnol. Il y a peut-être un texte en anglais qui traîne dedans. Quand tu as vérifié, tu prends un carton, tu inscris la cote de façon lisible avec un feutre, et tu le colles au haut à droite. Vas-y. »
Alfred fit comme Romuald le lui avait indiqué, faisant bien attention à être propre.
Extrait Des Chasseurs. Nanowrimo 2008.
Nous sommes à deux jours du mois de décembre, un mois que j’apprécie particulièrement, car j’ai toujours aimé les préparations de fêtes, bien plus que la fête en elle-même d’ailleurs. J’avoue que cette année le mois de décembre va être assez particulier puisque pour la première fois en quinze mois, je vais travailler. Inutile de dire que cette nouvelle-là a ôté de mes épaules un poids que j’arrivais pourtant à ignorer la plupart du temps (les retours de bâtons étant hyper violents quand même)
Novembre a été un mois long et fatigant à tous points de vue. Incapable de tenir mes engagements sur beaucoup de choses, je n’ai trouvé que la force de vider mon crâne de cette histoire qui y reste collée depuis bientôt cinq ans (ou six ?) Cela a peut-être servi de catharsis, un moyen de faire de la place dans un tiroir imaginaire qui avait tendance à trop se remplir, sans que rien n’atterrisse sur les touches de mon clavier. Je n’arrive pas vraiment à être fière de ces presque 50.000 mots sortis en un mois, bien que je sente une écriture relativement confiante là-dessous, car trop d’autres projets sont restés au point mort. Tellement bourrée de remords de me trouver devant mon écran alors qu’il fallait essayer de prendre pied dans la réalité (et le monde du travail, puisque l’on parle de ça), je me retrouvais à appliquer la stratégie de l’évitement : faisons quelque chose de neuf, plutôt que de continuer quelque chose de vieux.
Les six mois qui arrivent, en espérant que tout se passe bien niveau climat de travail, vont je l’espère alléger ce remord, et me faire ouvrir les yeux sur ces dossiers qui n’attendent que d’être ouvert sous word à coup de ctrl+O.