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Archives Mensuelles: avril 2011

Viktoria 91 – Pierre Pevel

Titre : Viktoria 91
Auteur : Pierre Pevel
Editeur : Imaginaires sans frontière
Nombre de pages :

Quatrième de couverture :
Londres, 1891.
Un tueur rôde dans le quartier de Whitechapel. À la lueur blafarde d’un réverbère gît un bobby, le crâne défoncé… C’est un androïde que de braves londoniens s’apprêtent déjà à démonter ! Reporter impétueux, Norman Latimer se lance dans une enquête délicate : quel rôle joue la mystérieuse Lady Audrey Burton ? Pourquoi se confie-t-elle à lui ? Craindrait-elle de faire appel à Scotland Yard ? Latimer est perplexe.
Il se trouve confronté à d’étranges phénomènes. Heureusement, son vieil ami, l’inspecteur Doty, et Kate Harbuck, la prostituée au grand cœur, vont lui venir en aide, chacun à sa façon. Dans ce monde singulier, où les fiacres conduits par des cochers-robots sont attelés à des chevaux mécaniques, la ténacité de Doty et de Latimer sera mise à rude épreuve !

A lire absolument si on aime :
– L’époque victorienne
– Les « pulp fiction » (rigolo, léger, pas sérieux, avec ce je ne sais quoi de vintage)
– Sherlock Holmes
– Le SteamPunk

A éviter si on cherche :
– De grandes réflexions philosophiques
– Un approfondissement ethnologique de l’univers
– Un roman qui évite avec délicatesse les scènes « chocs »

L’avis du critique :
Cherchant à me faire un avis sur l’écriture de Pierre Pevel, j’ai pris le premier livre qui me tombait sous la main. Autant dire que le choix fut fait par hasard. Et vue la couverture, je m’attendais à une histoire « jeunesse », et j’ai été agréablement recadré par les scènes pittoresques de Whitechapel. Hommage aux héros qui ont du bercer l’imaginaire de nombreux lecteurs, de Mary Reilly à Sherlock Holmes, en passant par ce brave Jack et les pouilleux de Dickens, Viktoria 91 joue avec modestie sur le terrain du thriller, avec une délectation communicative. Le style est agréable et cette novella se lit avec plaisir.

Le petit plus du livre :
Sherlock Holmes.

 
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Publié par le 23 avril 2011 dans lectures

 

La Vieille Anglaise et le continent – Jeanne A. Debats

Certaines personnes sont si profondément attachées à la Vie sous toutes ses formes, tous ses aspects, qu’elles consacrent leur existence à sa préservation, quitte à sacrifier celle des autres… Ann Kelvin, elle, lui consacrera sa mort.

La Vieille Anglaise et le continent a été l’un des premiers Coups de Coeurs CoCyclics quand le système des Dissections a été créé. Autant dire que cela fait un certain temps que j’en entends parler !
Fatiguée, peu à même de me payer un gros pavé alors que les yeux papillonnent dès 22h le soir, mon dernier voyage à la bib’ a eu pour résultat l’emprunt de trois novellas (ces histoires à mi-chemin entre la nouvelle et le roman), dont cette fameuse vieille Anglaise.
La couverture est magnifique, et c’est sur cet argument hautement littéraire que j’ai commencé par ce texte là plutôt que les deux autres.
Eh ben, ça se lit tout seul ! Nous nageons en pleine SF, que j’aime à appeler contemporaine, avec un fort penchant écolo (mais pas façon lavage de cerveau ou militantisme aveugle) Les descriptions des fonds marins ne donnent qu’une seule envie : faire de la plongée !
J’ai beaucoup apprécié ma lecture, légère, rapide, coulant de source, pleine de tensions aussi, avec des personnages si gris et pourtant qu’on prend plaisir à suivre et à soutenir !

 
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Publié par le 18 avril 2011 dans lectures

 

La Pucelle de Diable-vert, tome 1 – Paul Beorn

Jéhanne est une Rouge, un soldat du Bailli, et ses origines plutôt modestes lui valent de s’appuyer sur un solide bon sens. C’est peut-être ce même bon sens qui la rend si peu sensible à la magie, alors que celle-ci semble envahir le Royaume. Tout le monde veut aller à Diable-Vert, cette cité pauvre des confins destinée il y a peu à un oubli complet.
Lorsqu’on lui demande d’aller enquêter sur la nature du mystérieux phénomène, Jehanne se retrouve plongée au coeur d’une situation qui la dépasse. Dans un monde en guerre où les hommes semblent devenus fous, elle n’a pour garder les pieds sur terre que sa morale simple, une perle aussi bavarde qu’impertinente à son oreille et un bébé dans les langes qui attire d’étranges convoitises.

Un jour il faudra bien que je me décide à dire, quand on me demande ce que je lis, que je dévore, finalement, plus de fantasy que de SF, ce qui, quelque part, chagrine mon côté robot. Cependant il faut bien avouer qu’en terme de conseils de lecture, je reçois plus du côté des chevaliers en armures que des virus informatiques. Quoique m’attendent sur mes étagères quelques SF qui ne demandent qu’à être lus.
En attendant me voici en tête à tête avec le premier tome des aventures de Jehanne, La Perle et l’enfant. Comme un certain nombre de livres écrits par les grenouilles et dont le pitch, au premier abord, ne me fait ni chaud ni froid, j’ai tourné autour pendant un certain temps.
Et puis, quand il a bien fallu entamer la première page, je fus toute étonnée de me trouver, déjà, à la dernière (quatre jours étaient passés certes, mais tout de même)

La Perle et l’enfant part d’un postula pas forcément très original mais amené avec un plaisir d’écriture que le lecteur ressent au fil de son avancée. Bien que je ne sois pas très réceptive à l’emploi d’un lexique lorgnant vers le vieux français, et l’utilisation de certains mots que je trouvais déplacés (il n’y en avait pas tant que ça, mais au moins un qui finalement me faisait sourire plus que grincer des dents), je me suis quand même laissée charmer par les aventures de Jehanne, de sa perle (mon personnage préféré) et de son baba.
J’ai aimé le côté foutraque des références : Histoire de France (oui forcément, avec une héroïne nommée ainsi et quelques petites pointes ici et là), Orient(alisme), un rien de steam-punk, oui, du George Romero même,  des mythes et tout ça dans une histoire de fantasy que la lectrice pensait plus banale que ça. Là, il s’agit de la grande, grande réussite de ce roman.

J’attends avec impatience de lire le second tome, Le Hussard amoureux, ce qui devrait se faire avant l’été, une fois que j’aurais braqué l’individu qui a osé l’emprunter à la bib’ avant moi :p

 
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Publié par le 16 avril 2011 dans lectures

 

Ceux qui nous veulent du bien – La Volte

Titre : Ceux qui nous veulent du bien
Auteurs : Ayerdhal, Stéphane Beauverger, Paul Beorn, Bernard Camus, Sébastien Cevey, Philippe Curval, Alain Damasio, Danel, Thomas Day, Léo Henry, Éric Holstein, Gulzar Joby, Camille Leboulanger, Prune Matéo, Jacques Mucchielli, Jeff Noon, Jérôme Olinon.
Editeur : La Volte, en association avec la Ligue des Droits de l’Homme.
Nombre de pages : 345

Quatrième de couverture :
Il n’y en a pas. Je reprends la présentation de l’éditeur, préface du livre :

Souris, lecteur, souris ! Et repose ce livre comme si de rien n’était. Désinvolte, elle t’a repéré. La mini-boule du plafond. La webcam de surveillance. Si tu tardes trop, elle va se focaliser, transmettre ton image et là…, là, les ennuis vont commencer. Passe ton chemin et laisse les 17 auteurs de science-fiction clamer leurs craintes pour ton futur. Ça ne te concerne pas !

« Dans ce recueil de nouvelles, les auteurs donnent à voir un monde effrayant fait de contrôle, de surveillance généralisée, d’imposition de normes sociales uniques, de mode standardisé de consommation. […] Mais n’est-ce pas déjà exagérer ? Les nouvelles de ce recueil anticipent l’idée que pour pouvoir appliquer des techniques très invasives dans l’ordre du vivant, il convient d’organiser un contrôle étroit des populations. En effet, selon la logique décrite par nos auteurs, elles n’ont de réalité que globales. Les déviants, les résistants, les réfractaires n’ont pas de place dans un monde uniforme. Nos auteurs ont raison d’avoir peur, et les lecteurs que nous sommes partagent cette peur. Sauf à reprendre l’idée subversive que résister commence aujourd’hui. »

Dominique GUILBERT, Secrétaire général de la Ligue des droits de l’homme

 

A lire absolument si on aime :
– La science-fiction
– Les récits pessimistes mais, toujours, avec une lueur d’espoir
– S’interroger

A éviter si on cherche :
– Des récits totalement apolitiques
– Les petites fleurs et les licornes
– Une vision idéaliste du monde de l’information

L’avis du critique :
Ce recueil me faisait de l’œil depuis que Beorn en avait parlé sur son blog, au moment de ses sortie. La liste des auteurs participants, certains que je connaissais et d’autres que je souhaitais découvrir depuis longtemps, a achevé de me convaincre. Je tiens à souligne la ligne éditoriale de l’anthologie, qui réussit à la fois à être très homogène et à offrir des textes extrêmement différents les uns des autres, puisque l’on passe de la fantasy de Damiaso (un texte parfait à mon point de vue), au récit contemporain et presque pas science-fictionnel d’Ayerdhal, en passant par la SF pure de Danel et la revisitation des mythes mystiques (notamment bouddhiste) de Thomas Day (également un de mes coups de cœur)
De l’introspection à l’action, de la réalité de nos rues à celle virtuelle s’approchant des Sims (chapeau à Paul Beorn pour sa société virtuelle hautement angoissante), cette anthologie apporte une vision multiple à la fois de son sujet et de la littérature de SF actuelle.

Le petit plus du livre :
J’aime particulièrement la couverture double, les petits circuits imprimés que l’on retrouve tout au long de l’ouvrage, ainsi que les fiche d’identification de chaque auteur. Quelques-uns font montre d’un humour charmant que certains de leurs méchants « fictifs » taxeraient de hautement révolutionnaire !

 
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Publié par le 9 avril 2011 dans lectures

 

Adorables bambins : Le Village des damnés, John Carpenter

J’adore écrire des histoires sur les gosses, d’ailleurs mon prochain texte court en parlera. Mais je déteste (enfin disons que j’ai du mal) avec les jeunes héros de la fantasy pré-ado (Harry Potter included, mais aussi la Croisée des mondes, que je n’ai jamais fini, ou d’autres trucs dans le même genre) Que j’aime des histoires où les héros sont des gamins (et à destination des gamins), c’est quand même très rare. A la limite des ados, ça je m’y reconnait, à condition que ce soit bien écrit/filmé et/ou assez drôle pour éviter les emokids.
En ce moment, privée donc de carte ciné illimitée, je fouine à la médiathèque. Et au lieu de regarder des films que je n’ai pas encore vus, j’emprunte des films que je connais et que j’ai découvert entre 15 et 20 ans. Autant dire que ça fait un paquet d’années que je n’en avais pas revu certains.
Et puis sur le forum un moment on parlait de Mark Hamill, plus connu sous le nom de Luke Skywalker ou du Joker, pour les amateurs de la série télé des années 90 (si vous n’y avez jamais jeté un oeil, allez-y ! Ca c’est de la série !)
Un et un font deux et donc j’ai décidé de revoir le Village des damnés, remake d’un film fantastique des années 60, réalisé par John Carpenter en 1995

 

Dans un petit village américain éloigné de tout (qui a dit dans le Maine ? Non l’histoire originale se passe en Grande-Bretagne, mais l’ombre du King flotte sur beaucoup de séries B US ^^), une vague étrange apparaît. Après cinq heures pendant lesquelles toute la population s’endort, dix femmes (dont une vierge) découvrent qu’elles sont enceintes. Neuf mois plus tard naissent, au même moment, neuf enfants et un mort-né, télépathes et étrangement liés.
Le pitch ne croisent pas trois pattes à un canard et je regrette l’absence totale d’interaction entre nos petits blondinets avec les autres enfants du village. Par contre ce film ne mérite pas l’aura de nanard qui le précède. Les acteurs s’en sortent bien, malgré leurs CV qui touchent à la série B (Z) plus qu’aux films « de bonne réputation » (Mark Hamill, Christopher Reeve, Kristie Alley) Je tiens à signaler que les deux bambins vedettes ont chacun eu une petite carrière dans le cinéma et la série télé de genre, Mara chez les vampires de True Blood, et David face aux robots des Chroniques de Sarah Connor. A noter aussi que ces deux jeunes acteurs ne sont pas des têtes à claque. Mara (au premier plan sur la photo) fait froid dans le dos, littéralement.
La réalisation est honnête, ce n’est pas le meilleur film de Carpenter, mais ce n’est pas le pire non plus.
Le Village des damnées, avec son parfum un peu passé de film d’horreur pour les familles, est un bon moment de cinéma sans prétention, intéressant, du genre qu’on choisit pour manger sa pizza le samedi soir. Et puis le thème des enfants maléfiques est bien exploité, même si, peut-être, pas assez approfondi.
Je l’ai revu avec plaisir, ce qui était finalement le but, et je vous le conseille !

 
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Publié par le 9 avril 2011 dans cinema

 

Les vampires sont mes amis

J’ai cherché assez longtemps sur le net une campagne pour le don du sang attractive et originale. Mais voilà, il se trouve qu’en France, ça n’existe pas, sauf si on aime que des enfants innocents vous regardent droit dans les yeux en vous disant « sauve-moi, je suis très malheureux et je vais mourir » Croyez-moi, sur quelqu’un qui a grandi au son des disques We are the world, ça donne plutôt envie de soupirer très fort (on développe même un phénomène « oeillères » honteux mais qui est quand même bien là)
Du coup, même si je vais parler ici un peu de l’EFS, ben vous aurez droit en illustration à de l’international, notamment cette affiche de la Croix Rouge US qui m’a fait quand même beaucoup rigoler ^^
Pourquoi vous parler du don du sang alors que d’habitude, ici, on se limite aux lectures, visionnages, écritures et activités hautement chronophage et de procrastination ?
Parce que depuis quelques mois je m’adonne à ce plaisir ultime qu’est le don du sang.
J’ai envie de donner,  et je donne, notamment à Amnesty International, tous les ans, et à la Croix Rouge, quand je peux. A hauteur de mes moyens ce qui, dans le cas d’un prestataire écrivain amateur n’est pas grand chose (je pense que je leur permets de renouveler leur stock de stylos sur une semaine ,et encore) Même pas assez pour les déclarer aux impôts, mais ça me fait plaisir. Je n’ai pas forcément le temps, ni l’envie d’ailleurs, asociale que je suis, de m’investir dans des associations ou organismes caritatifs (je pleure devant les reportages, vous me voyez pleurer en donnant des pots pour bébé aux Restos du coeur ? Ben moi non plus) C’est comme ça, je n’ai pas le coeur sur la main comme ça.
Du coup quoi faire ?

 

 

J’ai quand même un avantage (que beaucoup partagent) : je suis en bonne santé, je n’ai pas d’antécédents de maladie cardio-vasculaire dans ma famille, je n’ai jamais mis les pieds en pays tropical, je suis en surpoids, mais pas de trop, je n’ai jamais subi de transfusions, je ne prends d’aspirine que quand je suis vraiment très malade, soit une ou deux fois par an. Du coup, une fois tous les deux mois, je donne une poche de sang.
Ce n’est pas douloureux, ça prend 10 minutes, les médecins et infirmiers sont ravis, vous avez vraiment l’impression de faire plaisir à quelqu’un (vraiment) et vous pouvez vous bourrer de jus de raisin après (ça c’est mon gros plaisir personnel, je suis fan)
Vous ne me croyez pas ? Essayez pour voir…

 

Si vous souhaitez des informations plus précises, foncez sur le site de l’EFS ou allez directement à l’établissement de votre ville.
Je me permets, aussi, si vous-mêmes ou votre compagne serait enceinte ou que vous envisagiez d’avoir un enfant, de vous renseigner aussi sur le don de cordon.

Merci ❤

 
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Publié par le 3 avril 2011 dans Non classé