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Archives Mensuelles: août 2012

Galaxies n°18

 

Le point de départ à ma boulimie de lecture de la semaine a été la lecture du dix-huitième numéro de Galaxies, spécial « Réchauffement climatique ». Acheté sur les conseils d’une amie, parce qu’il s’y trouvait une critique bien sympathique de Destination Univers, j’ai fini par en lire les nouvelles.
Voici le sommaire des nouvelles :
J’atteindrai le pôle Nord – Gulzar Joby
Monarque des glaces – Michèle Lafram-boise
La révolte des enfants du Soleil – Julie Conseil
Dernier convoi – Claude Ecken
Thul le dernier – Noé Gaillard
Oranges amères – Raymond Iss
Pertes et profits – Léo Lallot
Éclipse – Jonathan Paglialunga
L’attaque du convoi – Laurent Salipante

Un seul texte m’a un peu déçue, il s’agit de Thull le dernier. Le texte n’est pas mauvais (cette « anthologie » est d’un excellent niveau) mais je n’accroche pas aux thèmes ethnographiques, à quelques très rares exceptions près. Donc problème de goût personnel.
Par contre j’ai eu des coups de coeur, au premier desquels La révolte des enfants du soleil, très belle et cruelle plongée dans un monde où l’homme a tenté de créé une nouvelle race pouvant survivre sous le soleil avant de se rétracter. Que deviennent les enfants issus de cette expérience ? Ni victime, ni coupable, dans aucun des deux camps.
Monarque des glaces et Dernier convoi illustrent d’effroyables manières les regrets tardifs, tandis qu’Oranges amères et J’atteindrai le pôle Nord n’ont rien de véritablement « fantastique » : de l’anticipation à l’état pur, avec une description forte, si ce n’est originale, de notre monde actuel.
Vraiment, voici une anthologie à lire de toute urgence !

 
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Publié par le 11 août 2012 dans lectures

 

La Guerre des chiffonneurs – Thomas Geha

Titre : Les Guerre des chiffoneurs
Auteur : Thomas Geha
Editeur : Rivière Blanche
Nombre de pages : 194 pages
Quatrième de couverture :

Dur d’être un Terrien élevé par le peuple Jadoin, des pirates… surtout quand on s’entiche d’une femme promise à son frère adoptif ! Marcus Mardel l’apprendra à ses dépends. Banni de son clan, il se retrouve sur la planète Tanope où il rencontre Raugri, un félin humanoïde bougon et asocial. Ensemble, dans le but de devenir prospecteurs, ils acquièrent un astronef, surnommé un soir de beuverie Le vieux mais joli lapin rose. Problème, pour le faire fonctionner, il lui faut un chiffonneur, et seul cet appareil permet la navigation intergalactique. Mais en ces temps troublés où certaines technologies se sont perdues, les chiffonneurs se font rares… de quoi déclencher, peut-être, la guerre des chiffonneurs…

À lire absolument si on aime :
– le space opera
– les aventuriers
– l’action
À éviter si on cherche :
– de la complexité psychologique
– du grand romantisme
– des questions métaphysiques
L’avis du critique :
Voici un petit bijou d’action complètement décomplexée ! Le space opera old school, avec ses humanoïdes bizarres, ses déserts et ses vieux coucous. Si l’auteur ne s’embarrasse pas d’originalité, il sait y faire pour capter l’attention du lecteur. Ce livre se lit vite et il m’a paru très difficile, voire impossible, de le lâcher avant la fin. Bien qu’on y sente, sur la fin, l’amorce d’un drame bien effrayant, l’histoire file à toute allure avec un plaisir communicatif.
J’ai apprécié les personnages, attachants et drôles, ainsi que le mélange de technologie avancée et de vieux machins pourris, avec un peu de western orientaliste dans le décor, façon Firefly.
Le petit plus du livre :
J’ai lu la version numérique, bien foutu et bien mise en page. Et surtout à un prix vraiment honnête. On ne soulignera jamais assez les efforts fournis par les éditeurs de l’imaginaire.

 
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Publié par le 10 août 2012 dans lectures

 

Quadruple assassinat dans la rue de la morgue – Cécile Duquenne

 

Népomucène, préposé à la Morgue, mène une vie tranquille et nocturne en compagnie de Bob, vampire d’environ 150 ans d’âge. Lorsqu’il manque devenir la cinquième victime d’un mystérieux assassin, son ami de longue date mène l’enquête. L’immortel est certain qu’une autre créature surnaturelle a commis le massacre. Ainsi commencent les aventures des Nécrophiles anonymes.

Voilà une chose qui ne m’était encore jamais arrivée (même si l’histoire risque de bien se répéter) : je lis une novella dont j’ai découvert une des premières versions au cours d’une bêta lecture (celle-ci au sein de CoCyclics, c’était ma première participation à une bêta d’ailleurs)
Ce genre de position engendre une crainte : vais-je revêtir à nouveau mes habits de bêta-lectrice ? La réponse se fit en quelques pages à peine.
Le récit, à défaut de surprises scénaristiques, glisse le lecteur avec succès dans un monde d’urban fantasy légère et réfléchie. L’accent est mis sur les personnages et l’on s’attache immédiatement à ce pauvre Népo, anti héros au possible, loin, très loin des personnages très glamours de la bit-litt habituelle. Ventre à bière peu sociable, il forme un « couple » pourtant des plus naturel avec Bob le vampire qui, lui, répond aux caractéristiques des personnages de sa trempe, ce qui lui va finalement bien (je parle en tant qu’allergique au glamour victorien habituellement utilisé)
J’ai ri beaucoup, j’ai été émue aussi, j’ai adoré le perroquet (que je connaissais déjà, donc, comme tout le reste, mais qui a encore réussi à me surprendre) et j’ai passé un très, très bon moment de lecture !

 
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Publié par le 9 août 2012 dans lectures

 

Les Pilleurs d’âmes – Laurent Whale

1666…
« Les grosses balles de plomb claquent sur le bois de la chaloupe. Je prends conscience que j’ai de l’eau jusqu’aux chevilles.
Peu importe : c’est un voyage à sens unique.
Plonger, tirer, plonger, tirer…
Un choc sourd. Nous avons touché.
— Lancez les grappins ! À l’abordage ! »
Suivez les pas de Yoran LE GOFF dans ce trépidant roman d’aventures où espionnage intergalactique se mêle à la flibuste du XVIIè siècle, et à ses marins gouailleurs !

En voilà un livre qui sent la ripaille, la violence et le sang, cette odeur particulière que la vision romantique de la piraterie, noyée par les pirates disneyens, avait failli nous faire oublier. Quand un agent intergalactique se retrouve sur l’île de la Tortue pour déjouer les plans d’un recruteur spatial, l’histoire peut mener loin, jusqu’à Cuba ! À la rencontre de personnages hauts en couleur, dont certains ont vraiment existé (très chouette bibliographie en fin de volume), de batailles dantesques et de victoires à faire pâlir de peur et de dégoût le plus décadent des barbares.

Et, au milieu de ce bordel – dans tous les sens du terme – de flibustiers, un miracle, une amitié à contre-courant, qui rehausse ce récit d’un éclat particulier, qui m’a excessivement plu. Entre l’agent dépassé par son propre goût pour la violence, et le pirate moins bêta qu’il n’y parait, il y aurait de quoi traverser bien d’autres océans, qu’ils soient d’eau ou de vide (oui, j’aurai aimé les suivre un peu plus longtemps ^^)

 
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Publié par le 8 août 2012 dans lectures