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Archives Mensuelles: juillet 2009

Sur la plage ensoleillée…

Non c’est une blague, on ne s’est même pas arrêtés à Paris-Plage quand on est passés devant samedi dernier. Mais je cherchais un titre à ce petit billet, direct from my vacances !
Couper les ponts avec ma vie de chômeuse strasbourgeoise aura été sans doute une des meilleures décisions prises cette année. Et si je me doute que le retour va être pas simple à gérer, je sens que la partie de mon cerveau qui gère la créativité et l’inspiration m’en remercie déjà.

En gros et un peu dans le désordre cette longue pose m’a confortée dans mon goût pour l’architecture et le design d’intérieur, entre Bruxelles, Orsay (où je n’avais pas mis les pieds depuis des années) et Paris tout court. Je sais tout à fait vers quelle matière me tourner le jour où je reprendrai mes études (dans vingt ou trente ans, on n’est pas pressés) Buildings are beautiful !
J’ai découvert John Woo. Oui, dis comme ça, ça fait pas grand chose mais quand même. J’ai découvert un mec que je connaissais (mais dont je n’avais jamais vu qu’un seul film, us qui plus est, bien que de facture très correcte) et ça m’a mis un peu un coup de tatanne dans la tronche. Et puis juste avec ce qu’il faux de faux-semblants, de chemises kitsch, de fraternités contrariées et de bébés (un cookie au premier qui devine le titre du film) J’en remangerai bien du coup (du Woo, pas des cookies, quoique)
Je navigue aussi en eaux troubles et étranges. Je vais rejoindre la cohorte des fans qui savent très bien pourquoi et comment One Piece c’est supérieur environ 10.000 fois à ces minables petits concurrents Naruto et Bleach. Et puis y’a des pirates, plein, partout, tout le temps, et ça me fait plutôt mourir de rire (me reste plus que 2 volumes à lire et ensuite ma vie sera donc dévastée à jamais ;p)
Je lis aussi beaucoup en plus (merci monsieur le RER) Après avoir fini un bon thriller de Brussolo (beaucoup plus passionnant que certains de ses romans SFF, à mon avis) j’ai entamé un vrai roman gore de terreur (même si personnellement ça ne me fait pas vraiment peur), L’empire des rats de James Herbert (même si je me sens un peu nouille d’avoir commencé par le troisième colet de la trilogie ; heureusement que le seul point commun entre les bouquins c’est le thème)
J’avance bien aussi ma lecture pour CoCy, même si par contre je n’ai pas touché à mon début de nouvelle pour l’AT « Eve » depuis deux semaines. Mais ça, c’est pas grave. Je suis à peu près certaine qu’une fois concentrée dessus, ça ira très vite.

 
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Publié par le 28 juillet 2009 dans lectures, vie

 

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Nouvelles du monde amphibien

Toujours en vacances loin de l’Alsace, mais toujours à la pointe de l’information !
Non sans rire, je ne souhaitais pas faire de mise à jour ici avant mon retour (pour parler de librairies d’occasions, de manwha, de livres et de pirates) mais j’ai une nouvelle montagne à conquérir depuis hier !

Je suis directrice en Phase I sur cocyclics !

Bon alors pour les gens qui ne connaissent pas ce merveilleux forum voici le topo : avec deux autres charmantes grenouilles, je vais relire et « bêta-reader » une novella qui m’a l’air, ma foi, fort apétissante.
Mais alors forcément, je suis hyper stressée. Il s’agit de ma première direction (j’ai été, et suis encore, dans le rôle de l’auteur sur les Invisibles, mais là c’est le contraire), et aussi de la première direction de roman Phase I de la version 2 du forum. Hiiii, ça me stresse !
Bon dans ces cas-là j’ai ressorti ma combinaison d’organisatrice hyper carrée, en espérant ne pas désespérer mes collaboratrices tout de suite ;p

Maintenant j’attends le texte de pied ferme !

 
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Publié par le 24 juillet 2009 dans écriture

 

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Les Fondamentaux

Sans s’en rendre compte, on peut passer, en quelques jours, de la procrastination coupable au dilettantisme libérateur. Hop ! A un moment on est en train de descendre sa troisième tablette de chocolat en se créant plein de mini-ulcères parce qu’on sait qu’on n’a pas le droit de rester là à ne rien faire, et puis il se passe un truc, et on reste étendu sur le canapé entre trois livres et six DVD, à regarder le temps qui passe par la fenêtre, l’esprit libre de toute contrainte.
Et c’est à ce moment-là qu’on se rend compte que l’on est enfin, vraiment, en vacances. Je comparerai ça à la situation des enseignants qui ne se posent enfin sur leur transat qu’une fois les conseils de classe, les réunions, les pots de départs passés, et tous leurs cours rangés au fond d’une armoire dans un coin du bureau. Enfin.

Une telle liberté quasi spirituelle permet de profiter et de revenir à ces choses que l’on n’avait pas le courage d’affronter ou de mettre en pratique avant.

1. La santé du corps.
La marche a participé de ce processus, et arriver enfin à marcher sans réfléchir à tout bout de champ à tout, n’importe quoi, et surtout aux trucs ennuyeux, c’est bon ! Et ça fait des jambes d’acier, de quoi ne pas s’affaisser plus que de normal sur sa chaise de bureau face à l’ordinateur.

2. La nourriture du corps.
Parce que fonctionner à la junk food, à l’alcool et au chocolat, ce n’est pas bon. C’est agréable, mais pas vraiment sur le long terme. Entre yaourts faits maison et dîner orgasmique au restaurant fromager, le calcium, c’est bon ! Si vous n’avez jamais goûté à ce petit bleu qui n’a avoir avec le Bleu de Bresse que la couleur, et qui vous envoie des coup de sabots de vache dans tous les coins de la bouche à la première bouchée, je vous conseille d’essayer. Cela frise l’outrage aux bonnes moeurs gastronomiques, chez ceux qui préfèrent le soja et le poisson blanc sans graisse à ce qui fait, vraiment, la fierté de la France : ses putains de fromages ! (le mot grossier est revendiqué, je ne saurai mieux exprimer mes sentiments autrement)

3. L’exercice de logique.
Ici on a le choix entre faire des tests sur la plage, potasser des bouquins de philo, psycho, socio et tout le reste ou, meilleure solution : regarder un nanar. Prenons Anaconda 3 (il est nul) : regardez ce « film » un matin, à peine réveillé, une tasse de thé à la main et un croissant dans l’autre, puis faites, à voix haute, des commentaires sur tous les illogismes, raccourcis et autres « failures » de l’action. C’est drôle, mais c’est aussi un excellent exercice des méninges. Ca force à être tatillon sans se prendre la tête.

4. La curiosité et l’endurance font de bonnes surprises.
Au bout de trois volumes du joli manga pour les filles qu’est Lovely Complex, j’ai voulu arrêter. Franchement, certains « concepts » (« les filles protègent pas les garçons, faut que ça soit le contraire, c’est plus naturel ! » entre autres -_-), même sortis avec toutes les petites fleurs et le second degré qu’il faut m’ont gravement gonflée. Dans le genre de « l’amour transcende  les petites cases où on nous met dès la naissance », Kimi wa Pet est quand même 100 fois plus subtil et mieux géré. Ben finalement, avec de l’entêtement, j’ai continué : un tout petit truc de scénario a finalement eu raison de mes énormes a priori. Ce n’est vraiment pas le shojo du siècle ou de l’année, mais il se rattrape peu à peu. Il faut savoir son esprit ouvert garder.

5. Se retrouver une sérénité musicale intérieure.
Je l’avoue, réécouter par Madeleine proustienne les deux albums de Mickael Jackson qui ont compté pour moi (comme 90% de ma génération je suppose), soit Bad et Thriller, la semaine dernière, m’a gravement déprimée. Parce que comme à peu près tous les moments de ma vie, les années 80 ont contenu leur lot de points très très noirs inavouables et que, quand on passe son temps à réfléchir, c’est toujours sur ceux-là qu’on revient.
Par la magie de ce merveilleux week-end qui a engrangé tous ces points hyper positifs, je me suis de nouveau plongée ici. Et ça fait un bien fou. Sauf qu’en les écoutant je ne repense pas à l’année 2006 qui dans l’ensemble a été pourrie (la fameuse année du concours interne raté… à l’oral) mais à cet été 2006 dont je ne retiendrai jamais que les très très meilleurs moments, achevé par ce concert mémorable bien que passé sous la pluie. Positive music is positive ! (on n’est pas obligé d’écouter de la musique sérieuse tout le temps)

6. S’ouvrir aux autres cultures.
Et regarder des films chinois super biens

Je reviendrai sans doute donner des nouvelles de ce grand voyage dans le monde du renouvellement énergétique et spirituel quelque part entre la semaine prochaine et le mois prochain, mais je sais déjà que le cerveau commence à vouloir réécrire. Et ça c’est cool.

[edit parce-que je ne pase quand même pas mon temps à ne rien faire] J’ai mis à jour mon site officiel, avec deux liens vers des toutes petites revues de presse sur le dernier numéros de Black Mamba. Parce que quitte à taper mon nom sur google, autant en ressortir quelque chose 🙂 (je suis sûre que je ne suis pas la seule à faire ça)

 
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Publié par le 13 juillet 2009 dans vie

 

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Petites brèves BD


Je profite de mes « vacances » pour lire pleins de petites choses que les gens me conseillent ou me prêtent. D’où quelques découvertes en BD japonaise, française, belge et africaine. J’adore me trouver confrontée à plusieurs cultures et façons de voir en même temps. Ca fait trop du bien, même si des fois les sujets ne s’y prêtent pas forcément…

Anthology, Katsuhiro Otomo.
Genre : SF.
Katsuhiro Otomo est l’homme qui m’a fait redécouvrir la SF et découvrir l’animation japonaise quand j’étais ado. Il m’a donné, comme à beaucoup d’autres je pense, une vision particulièrement alléchante et désespérante (point de vue crétif et point de vue humain) de la « civilisation du futur »
Cette anthologie regroupe des travaux plutôt anciens, dont certains reprennent quelques contes ou mythes européens (notamment l’Arche de Noé et le Petit Prince, cette dernière étant ma nouvelle préféré, sans dialogue, pessimiste et magnifique tout en étant assez drôle *humour noir*)
Je n’ai pas accroché à tout, je préfère la complexité violente de Dômu à l’aspect très (trop) court de ces nouvelles, mais un meître reste un maître.

Pourquoi j’ai tué Pierre, Alfred et Olivier K.
Genre : témoignage personnel.
Attention, livre à prendre avec des pincettes ! Récit autobiographique, Pourquoi j’ai tué Pierre reconstruit l’histoire d’un garçon et de son ami Pierre, curé libertaire, ami de la famille, et de leur relation fusionnelle, jusqu’aux attouchements, pendant une nuit qui va détruire entièrement la pysché de l’enfant. Un sujet très difficile dont la conclusion n’était pas prévue du tout par les auteurs, mais admirablement retrasncrite.
J’ai pleuré.
J’ai lu sur quelques endroits que ce livre était destiné à un public adulte. Je me pose en faux : il faut le laisser à portée des enfants ou des pré-ado. Il me semble beaucoup plus efficace que n’importe quel discours.

Aya de Yopugon, Marguerite Abouet et Clément Oubrerie.
Genre : chronique jeunesse en Afrique.
Qu’est-ce qui distingue les ados africaines des autres ? Ben… Pas grand chose. Volonté de faire des études malgré le carcan familial, virées, rendez-vous nocturnes, petits copains multiples ou imaginaires, bêtises à rattraper… C’est léger (mais pas tout le temps), c’est chaud et rafraîchissant. J’ai beaucoup aimé. Un grand grand plus ajouté au fait d’avoir gardé le vocabulaire originel. On ne comprend pas forcément, mais c’est drôle de deviner, un peu comme le québécois.

Chroniques birmanes, Guy Delisle.
Genre : témoignage international.
Comme Nicolas Wild, auteur du sublime Kaboul Disco, Guy Delisle est un dessinateur expatrié en pays hostile. Au contraire de Nicolas Wild, Guy Delisle n’est pas en Birmanie pour travailler, mais pour acompagner sa femme membre de MSF. La différence est là, entre le créatif obligé de participer à des campagnes de communication en Afghanistan, et l' »homme au foyer » dillétante, qui découvre la Birmanie en promenant son fils en poussette.
Le dessin est léger, les scènes volontairement légères elles aussi, et quelques explications historiques et politiques viennent éclairer le récit. Ces témoignages d’expatriés sont toujours passionnants.

Un drôle de père, Yumi Unita.
Genre : comédie romantique pour parents célibataires (entre autres)
A faire lire à tous les jeunes hommes célibattants qui pensent que : les enfants sont des monstres / ils n’en auront jamais / élever un mioche c’est facile / élever un mioche c’est l’enfer / les mioches c’est une affaire strictement féminine.
Daikichi est trentenaire, célibataire, et du jour au lendemain il se retrouve à devoir élever la fille cachée de son grand-père décédé, âgé de sept ans. Allant plus loin que l’embriglio familial (Rin est la tante de Daikichi, et qui est donc sa mère ?), l’auteur expose avec beaucoup d’humour les difficultés (et les multiples bonheurs) engendrés par la présence d’un enfant à la maison, le fait de l’élever seul, les sacrifices et les choix que cela engendrent, sans pour autant en faire un drame larmoyant. ni juger qui que ce soit.

 
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Publié par le 6 juillet 2009 dans lectures

 

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Rapport à « L’Idée »

Suite à ce truc-là.
Ca ne me dérange pas de mettre ça en public parce que me connaissant ça va sans doute gravement évoluer d’ici que j’écrive un script complet…

Le Royaume de XXX est menacé depuis des mois par les ravages d’un dragon (ou autre, chercher un monstre un peu original, voire des manifestations spirituelles crades façon Berserk). Egalement tiraillé par des histoires de successions violentes en compliquées, on voit bien que ce Royaume, autrefois siège d’une importante magie, va clamser dans pas très longtemps.
Arrive alors un mercenaire façon brute épaisse, asocial et pas sympathique, dans le fond comme sur les bords. Il terrasse le monstre et se présente devant le roi pour réclamer son dû. Si possible de l’or, parce que le mercenaire il aime ça et la bière. Contre toute attente le roi, au lieu de lui offrir de l’or, lui offre la main de sa fille.
Le mercenaire il est pas très chaud. D’abord parce qu’il n’aime pas beaucoup les filles, et puis aussi parce qu’il n’a pas envie de se poser, de devenir un patriarche, d’arrêter de courir par monts et par vaux sur son fidèle destrier (noir comme le jais, pour faire bonne impression) Et puis en plus, l’unique fille du roi, elle est un peu jeune pour lui (je sais pas encore, 8 ou 12 ans) Bref le mercenaire regrette d’avoir occis le démon. Cependant comme dehors il fait froid et qu’il est crevé, il accepte l’hospitalité du roi pour deux nuits.
Il faut savoir alors, ainsi que l’expliquera au mercenaire le jeune garde du corps de la princesse, que celle-ci, première fille depuis plusieurs générations, serait susceptible de posséder le pouvoir originel qui a fait la puissance passée du royaume. Ce pouvoir se déclenchera (comme tout bon pouvoir, haha, quelle originalité) à la puberté et prendra toute ampleur à la perte de sa virginité. Et ça, cette possibilité infime qu’elle devienne reine de plein droit, ça ne plaît pas du tout à un grosse partie de la cour (la belle-famille pour faire original toujours) qui deviendrait bien roi à la place du roi. Ce dernier n’a plus rien à perdre, il est vieux, veuf et seul, et seule compte pour lui la survie de sa fille.
Bon gré mal gré, le mercenaire accepte donc d’épouser la fillette. Aidé du garde du corps, il met en scène la nuit de noces (draps souillés de sang et tout le toutim) et file sans demander son reste au tout petit matin, la fillette sur sa selle et le garde du corps aux basques (mais ça il ne le sait pas, même s’il s’en doute rapidement).
Le temps passe et, ne voulant vraiment pas consommer son mariage, mais ne pouvant pas non plus abandonner la gamine à son sort toute seule dans une cité quelconque pleine de dangers et de proxénète, le mercenaire en fait son écuyer.
Après maintenant faut trouver un scénario correct.

Contrairement à ce que ce début de script brouillon laisserait penser, il ne s’agit pas d’une parodie.
Et maintenant je suis certaine que mon cerveau va vouloir absolument lui trouver un titre…

 
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Publié par le 4 juillet 2009 dans écriture

 

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Arachnae – Charlotte Bousquet

arachnae

Des bas-fonds les plus sordides aux éclats de la cour princière, la cité d’Arachnae se livre sans fards, gangrenée par l’horreur et les excès. Dans le Labyrinthe où se côtoient la misère et le vice, des cadavres d’enfants torturés sont retrouvés. Théodora, la belle bretteuse libertine, est contrainte de s’allier avec l’austère Capitaine Gracci pour faire cesser ces crimes, alors qu’une guerre souterraine sans merci se joue entre le prince Alessio et les Moires, ses conseillères, et qu’une secte mystérieuse semble étendre son influence sur l’aristocratie décadente. Ces alliés que tout oppose parviendront-ils à dénouer la trame des possibles, ou se laisseront-ils engluer dans la toile de la Destinée ?

Le livre que j’aurai dévoré le plus rapidement cette année (commencé vers 15h, fini vers 22h le même jour) aura donc été un livre de fantasy. Dark fantasy aux accents historicistes certes, sans elfes ni fées, mais fantasy quand même. Comme quoi… Faisant partie des livres achetés cette année aux Imaginales d’Epinal, Arachnae n’aura pas attendu longtemps finalement avant d’atterrir entre mes mains. Le résumé de quatrième de couverture ne me parlait pas tant que ça, mais je l’avais quand même pris parce que j’avais apprécié certaines interventions de Charlotte Bousquet lors des conférences et que la couverture est signée Elvire.
Ceci dit sans cette curiosité je serai passée à côté d’une sacrée histoire.
Alors il y a plein de choses qui ne m’ont pas plu : l’utilisation systématique de noms et prénoms issus de la littérature shakespearienne et de l’histoire et de l’histoire de l’art italiennes notamment, et l’absence de descriptions (un comble non ?) de la cité d’Arachnae. A part le palais princier et les bouges infâmes du Labyrinthe et d’Inferno, c’est un peu vide, et j’ai trouvé ça dommage, on ne voit pas le reste (autant dire que j’aimerai bien y retourner moi, à Arachnae, pour en voir un peu plus) Et puis j’avoue avoir eu un tout petit peu de mal à suivre au début, mais cela n’a pas duré longtemps.
Sinon, sinon…
La société matriarcale est un pur régal. Passé le délicieux décalage où le prince est un imposteur uniquement parce qu’il est homme, j’ai savouré chaque scène où les brigades armées étaient composées à moitié (voire plus) de femmes, mais où cela ne remettait jamais en cause la masculinité des personnages mâles. Egalité partout, balle au centre, en quelque sorte, avec aussi une absence quasi totale d’interdit dans les préférences sexuelles des gens. Mine de rien, c’est super jouissif ^o^
J’ai été assez ambivalente sur l’héroïne, indépendante et « choisie », (par le destin et tout) victime de pouvoirs magiques (plus ou moins) dont elle n’a que faire… Mais finalement elle avait quand même un certain charisme, ne finit pas spécialement heureuse, et porte en elle un sentiment de déshumanisation qui la rend très intéressante. De plus elle est entourée d’une galerie de personnages hauts en couleur (je suis un fan complète d’Ornella la courtisane), dont aucun, y compris une bonne partie des enfants, n’est complètment dupe de sa vie sur terre.
Parce que oui, l’histoire n’est pas drôle du tout, et même volontiers glauque, gore et écoeurante. L’écriture froide et très « active » de l’auteur empêche de se « complaire » dans certaines scènes horribles (torture et pédophilie inside) tout en les rendant efficace, laissant plus ou moins l’imagination au lecteur. C’est assez efficace.

En résumé j’ai beaucoup aimé, j’ai apprécié les personnages d’Arachnae et, même si les chances sont minces, j’en aimerais bien une suite…

 
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Publié par le 4 juillet 2009 dans lectures

 

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C’est toujours comme ça

Quand vous vous êtes fait votre petit programme pépère pour passer de bonnes vacances, que votre petit (enfin petit, pas vraiment) projet sur la mare rencontre un certain enthousiasme, que vous vous êtes décidé à envoyer votre dernière nouvelle (pas encore corrigée) à l’AT surhumain alors que ce n’était pas prévu, c’est TOUJOURS dans ce genre de moment que vous avez ça :

L’IDEE

Saloperie.
Si ça se trouve elle aura autant de succès que ma super méga trilogie de steam-punk uchronique de l’année dernière  (que je compte reprendre un jour, faut pas croire) mais quand même, va falloir la coucher sur papier genre ce soir.

 
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Publié par le 1 juillet 2009 dans écriture

 

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Unica – Elise Fontenaille

UNICA ? Unica, la fille aux cheveux blancs ? Non, la petite fille éternelle aux cheveux blancs comme de la coke. Celle que CYBER traque sur le Net. Celle surtout qui traque les détraqués au moyen de CYBER. Une héroïne de l’avenir, donc résolument moderne.

Novellas d’anticipation, Unica se lit extrêmement vite. Thriller canadien plongeant dans les méandres de la pédophilie, du cyber-sex et des mondes virtuels, Elise Fontenaille tient là un sujet en or.
J’avoue cependant une certaine déception à la fin de la lecture. En effet l’auteur mène ici plusieurs intrigues de front : les névroses de son héros, la pédophilie sur internet, les mondes virtuelles, la disparition mystérieuse de la soeur du héros et le cas d’Unica. D’un point de vue structurel, tout est relativement bien amené, bien géré, sauf peut-être une des intrigues qui tombe finalement un peu à plat, mais le style détruit tout.
Fontenaille écrit de façon très directe, à la première personne, sans chichi, sans phrases longues. C’est un style appréciable et qui change. Cependant j’ai trouvé que pour un tel sujet, se poser un peu plus longtemps, prendre de la distance avec le héros, se plonger plus avant dans sa tête à lui, autrement que par des phrases assénées sans rien d’autre à quoi s’accrocher aurait été plus appréciable, plus confortable pour le lecteur.
Ca va trop vite.
De plus, et là le bouquin arrive parfaitement à ses fins, les quelques pages décrivant la relation entre Unica la petite fille et le héros sont extrêmement dérangeantes, voire écoeurantes, sans que Fontenaille ne tombe jamais dans le voyeurisme grotesque. C’est un impact voulu qu’on ne peut lui retirer.

Je reste donc perplexe, mais cela laissera des traces.

 
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Publié par le 1 juillet 2009 dans lectures

 

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