Sans s’en rendre compte, on peut passer, en quelques jours, de la procrastination coupable au dilettantisme libérateur. Hop ! A un moment on est en train de descendre sa troisième tablette de chocolat en se créant plein de mini-ulcères parce qu’on sait qu’on n’a pas le droit de rester là à ne rien faire, et puis il se passe un truc, et on reste étendu sur le canapé entre trois livres et six DVD, à regarder le temps qui passe par la fenêtre, l’esprit libre de toute contrainte.
Et c’est à ce moment-là qu’on se rend compte que l’on est enfin, vraiment, en vacances. Je comparerai ça à la situation des enseignants qui ne se posent enfin sur leur transat qu’une fois les conseils de classe, les réunions, les pots de départs passés, et tous leurs cours rangés au fond d’une armoire dans un coin du bureau. Enfin.
Une telle liberté quasi spirituelle permet de profiter et de revenir à ces choses que l’on n’avait pas le courage d’affronter ou de mettre en pratique avant.
1. La santé du corps.
La marche a participé de ce processus, et arriver enfin à marcher sans réfléchir à tout bout de champ à tout, n’importe quoi, et surtout aux trucs ennuyeux, c’est bon ! Et ça fait des jambes d’acier, de quoi ne pas s’affaisser plus que de normal sur sa chaise de bureau face à l’ordinateur.
2. La nourriture du corps.
Parce que fonctionner à la junk food, à l’alcool et au chocolat, ce n’est pas bon. C’est agréable, mais pas vraiment sur le long terme. Entre yaourts faits maison et dîner orgasmique au restaurant fromager, le calcium, c’est bon ! Si vous n’avez jamais goûté à ce petit bleu qui n’a avoir avec le Bleu de Bresse que la couleur, et qui vous envoie des coup de sabots de vache dans tous les coins de la bouche à la première bouchée, je vous conseille d’essayer. Cela frise l’outrage aux bonnes moeurs gastronomiques, chez ceux qui préfèrent le soja et le poisson blanc sans graisse à ce qui fait, vraiment, la fierté de la France : ses putains de fromages ! (le mot grossier est revendiqué, je ne saurai mieux exprimer mes sentiments autrement)
3. L’exercice de logique.
Ici on a le choix entre faire des tests sur la plage, potasser des bouquins de philo, psycho, socio et tout le reste ou, meilleure solution : regarder un nanar. Prenons Anaconda 3 (il est nul) : regardez ce « film » un matin, à peine réveillé, une tasse de thé à la main et un croissant dans l’autre, puis faites, à voix haute, des commentaires sur tous les illogismes, raccourcis et autres « failures » de l’action. C’est drôle, mais c’est aussi un excellent exercice des méninges. Ca force à être tatillon sans se prendre la tête.
4. La curiosité et l’endurance font de bonnes surprises.
Au bout de trois volumes du joli manga pour les filles qu’est Lovely Complex, j’ai voulu arrêter. Franchement, certains « concepts » (« les filles protègent pas les garçons, faut que ça soit le contraire, c’est plus naturel ! » entre autres -_-), même sortis avec toutes les petites fleurs et le second degré qu’il faut m’ont gravement gonflée. Dans le genre de « l’amour transcende les petites cases où on nous met dès la naissance », Kimi wa Pet est quand même 100 fois plus subtil et mieux géré. Ben finalement, avec de l’entêtement, j’ai continué : un tout petit truc de scénario a finalement eu raison de mes énormes a priori. Ce n’est vraiment pas le shojo du siècle ou de l’année, mais il se rattrape peu à peu. Il faut savoir son esprit ouvert garder.
5. Se retrouver une sérénité musicale intérieure.
Je l’avoue, réécouter par Madeleine proustienne les deux albums de Mickael Jackson qui ont compté pour moi (comme 90% de ma génération je suppose), soit Bad et Thriller, la semaine dernière, m’a gravement déprimée. Parce que comme à peu près tous les moments de ma vie, les années 80 ont contenu leur lot de points très très noirs inavouables et que, quand on passe son temps à réfléchir, c’est toujours sur ceux-là qu’on revient.
Par la magie de ce merveilleux week-end qui a engrangé tous ces points hyper positifs, je me suis de nouveau plongée ici. Et ça fait un bien fou. Sauf qu’en les écoutant je ne repense pas à l’année 2006 qui dans l’ensemble a été pourrie (la fameuse année du concours interne raté… à l’oral) mais à cet été 2006 dont je ne retiendrai jamais que les très très meilleurs moments, achevé par ce concert mémorable bien que passé sous la pluie. Positive music is positive ! (on n’est pas obligé d’écouter de la musique sérieuse tout le temps)
6. S’ouvrir aux autres cultures.
Et regarder des films chinois super biens ❤
Je reviendrai sans doute donner des nouvelles de ce grand voyage dans le monde du renouvellement énergétique et spirituel quelque part entre la semaine prochaine et le mois prochain, mais je sais déjà que le cerveau commence à vouloir réécrire. Et ça c’est cool.
[edit parce-que je ne pase quand même pas mon temps à ne rien faire] J’ai mis à jour mon site officiel, avec deux liens vers des toutes petites revues de presse sur le dernier numéros de Black Mamba. Parce que quitte à taper mon nom sur google, autant en ressortir quelque chose 🙂 (je suis sûre que je ne suis pas la seule à faire ça)