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Arachnae – Charlotte Bousquet

04 Juil

arachnae

Des bas-fonds les plus sordides aux éclats de la cour princière, la cité d’Arachnae se livre sans fards, gangrenée par l’horreur et les excès. Dans le Labyrinthe où se côtoient la misère et le vice, des cadavres d’enfants torturés sont retrouvés. Théodora, la belle bretteuse libertine, est contrainte de s’allier avec l’austère Capitaine Gracci pour faire cesser ces crimes, alors qu’une guerre souterraine sans merci se joue entre le prince Alessio et les Moires, ses conseillères, et qu’une secte mystérieuse semble étendre son influence sur l’aristocratie décadente. Ces alliés que tout oppose parviendront-ils à dénouer la trame des possibles, ou se laisseront-ils engluer dans la toile de la Destinée ?

Le livre que j’aurai dévoré le plus rapidement cette année (commencé vers 15h, fini vers 22h le même jour) aura donc été un livre de fantasy. Dark fantasy aux accents historicistes certes, sans elfes ni fées, mais fantasy quand même. Comme quoi… Faisant partie des livres achetés cette année aux Imaginales d’Epinal, Arachnae n’aura pas attendu longtemps finalement avant d’atterrir entre mes mains. Le résumé de quatrième de couverture ne me parlait pas tant que ça, mais je l’avais quand même pris parce que j’avais apprécié certaines interventions de Charlotte Bousquet lors des conférences et que la couverture est signée Elvire.
Ceci dit sans cette curiosité je serai passée à côté d’une sacrée histoire.
Alors il y a plein de choses qui ne m’ont pas plu : l’utilisation systématique de noms et prénoms issus de la littérature shakespearienne et de l’histoire et de l’histoire de l’art italiennes notamment, et l’absence de descriptions (un comble non ?) de la cité d’Arachnae. A part le palais princier et les bouges infâmes du Labyrinthe et d’Inferno, c’est un peu vide, et j’ai trouvé ça dommage, on ne voit pas le reste (autant dire que j’aimerai bien y retourner moi, à Arachnae, pour en voir un peu plus) Et puis j’avoue avoir eu un tout petit peu de mal à suivre au début, mais cela n’a pas duré longtemps.
Sinon, sinon…
La société matriarcale est un pur régal. Passé le délicieux décalage où le prince est un imposteur uniquement parce qu’il est homme, j’ai savouré chaque scène où les brigades armées étaient composées à moitié (voire plus) de femmes, mais où cela ne remettait jamais en cause la masculinité des personnages mâles. Egalité partout, balle au centre, en quelque sorte, avec aussi une absence quasi totale d’interdit dans les préférences sexuelles des gens. Mine de rien, c’est super jouissif ^o^
J’ai été assez ambivalente sur l’héroïne, indépendante et « choisie », (par le destin et tout) victime de pouvoirs magiques (plus ou moins) dont elle n’a que faire… Mais finalement elle avait quand même un certain charisme, ne finit pas spécialement heureuse, et porte en elle un sentiment de déshumanisation qui la rend très intéressante. De plus elle est entourée d’une galerie de personnages hauts en couleur (je suis un fan complète d’Ornella la courtisane), dont aucun, y compris une bonne partie des enfants, n’est complètment dupe de sa vie sur terre.
Parce que oui, l’histoire n’est pas drôle du tout, et même volontiers glauque, gore et écoeurante. L’écriture froide et très « active » de l’auteur empêche de se « complaire » dans certaines scènes horribles (torture et pédophilie inside) tout en les rendant efficace, laissant plus ou moins l’imagination au lecteur. C’est assez efficace.

En résumé j’ai beaucoup aimé, j’ai apprécié les personnages d’Arachnae et, même si les chances sont minces, j’en aimerais bien une suite…

 
3 Commentaires

Publié par le 4 juillet 2009 dans lectures

 

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3 réponses à “Arachnae – Charlotte Bousquet

  1. Black

    4 juillet 2009 at 1:13

    aaah. Il faut que je le lise. Bon, il sera sur la liste du mois d’août !

     
    • elicad

      4 juillet 2009 at 3:23

      Excellent « livre de plage » sans la connotation négative 🙂
      Et ça m’a donné envie de me plonger dans la dark fantasy…

       

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