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Les Pousse-Pierres – Arnaud Duval

13 Juil

 

En 2170, d’un côté les corporations terriennes ont remplacé les états et dominent la planète. De l’autre, les communautés spatiales contrôlent le reste du système solaire sous l’autorité d’Eloane, la station orbitale géante au point de Lagrange L1 entre la Terre et la Lune.

Les prospecteurs Spatieux de la Ceinture d’Astéroïdes, également appelés « pousse-pierres », fournissent à la Terre les ressources spatiales dont elle dépend, mais les terriens sont priés de rester chez eux. Un consortium de corporations s’organise pour mettre fin à la domination d’Eloane au moyen d’un coup de force audacieux.

Maureen O’Garret est une jeune fille dont les parents ont été victimes d’un accident mortel autour de Jupiter. Solitaire et volontaire, elle cherche à reconstruire sa vie à bord de l’Améthyste, le cargo Spatieux qui l’a recueillie.

La famille de Richard Trévise a décidé de fuir la Terre afin d’émigrer clandestinement sur Eloane. Ses parents, anciens employés d’une des corporations du consortium, deviennent l’enjeu d’une lutte souterraine entre les services de sécurité Terriens et ceux d’Eloane. Dans l’espace Richard découvre un monde aux règles étranges, et pas toujours confortable.

Les deux jeunes gens vont se retrouver au cœur d’un affrontement où va se décider le futur de l’humanité dans l’espace.

ATTENTION
Pour une fois, cette chronique contiendra quelques très légers spoilers.
Si vous ne voulez pas être spoilés, sachez que ce bouquin est très bien, allez le lire, et revenez ^^

Attention, space-opera addictif !
Je m’attendais à beaucoup de choses en ouvrant les Pousse-Pierres. Comme pour les autres livres que je lis, j’ai essayé de ne pas me spoiler, même pas par la quatrième de couverture (j’ai une mémoire éminemment sélective, ça aide quand on se trouve offrir une vitrine pour ce genre de bouquin ici)
Du coup je me suis retrouvée précipitée dans un film d’action que je n’attendais pas. Et quel plaisir ! L’action ne faiblit à aucun moment et ceux, même s’il y a des plages de « calmes ». Arnaud Duval arrive à décrire des sociétés complexes avec un naturel assez bluffant. Le format YA est particulièrement bien exploité, à mon sens : bien que l’on ne mette à aucun moment le pied dans l’utopie (ou la contre-utopie) sociale et politique, les divers mondes (Terre, Eolane et les Spatieux) paraissent tout à la fois bons et, pas si bons que ça. Eolane est par exemple un rappel de certaines cités de bienheureux (vous savez, comme ces hommes passant leurs journées à s’amuser avant de se faire bouffer par les Morlocks la nuit ^^), qui a l’air super sympa, mais fait froid dans le dos, aussi.
Un autre point fort vient de l’aspect abordable de toutes les techniques présentées, ou du moins, quand on lit on est presque sûr de comprendre (lire : je n’ai aucun bagage scientifique) Les descriptions, là aussi, des sensations des astronautes, sensations agréables ou pas du tout, sont extrêmement bien rendue, et j’aurai toujours un gros faible pour Richard, le pauvre souffrant d’une phobie dont je suis moi-même touchée, le vertige.
Les relations entre les personnages sont également bien rendues. Si les dynamiques entre Richard et ses amis d’Eolane sont peut-être un peu convenue, celles entre Richard et Maureen apportent un coup de fraicheur dans une littérature YA (ou même adulte) où fille + garçon = romance. Leurs liens fraternels restent subtils et bien amenés.
J’ai quand même quelques regrets, notamment dans le traitement des adultes. Non pas qu’ils soient mauvais (oh non) mais on sent que l’auteur aurait peut-être aimé aller un peu plus loin, notamment devant quelques fortes têtes, que ce soit dans les relations entre l’AI et le Conseil d’Eolane, ou entre François, le père de Richard, et le lieutenant Savitskaya.
Et, petite envie personnelle : que j’aurai aimée être un peu plus en contact avec toutes ces magnifiques IA…

 
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Publié par le 13 juillet 2011 dans lectures

 

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